Le 29 et le 30 janvier 2011 s’est déroulée la 45e édition de la Coupe du monde de ski alpin à Chamonix–Mont-Blanc. Reliée par un réseau de fibres optiques à la piste d’arrivée, la salle de presse a fait bénéficier à 300 journalistes venus du monde entier d’un très haut débit numérique s’élevant à 600 mégabits par seconde.
Fruit d’un partenariat entre ATMP, Via Numérica, Chamonix Télécom et la ville de Chamonix–Mont-Blanc, le projet a nécessité moins d’un mois pour aboutir. Six cent mètres de fibres optiques ont été déployées par ATMB afin de relier le site des Houches (point d’arrivée de la course) à la RN 205, gérée par ATMB. A partir de là, 8 kilomètres de réseau de fibres ont ensuite été mis à disposition, relayés par Chamonix Télécom pour assurer la liaison jusqu’à la salle de presse, installée dans le centre-ville de Chamonix–Mont-Blanc.
La fibre optique au pays du Mont-Blanc
Adjoint au maire de la ville de Chamonix–Mont-Blanc et acteur majeur dans l’installation de la fibre optique dans la vallée du Mont-Blanc, Marc Peters affiche son enthousiasme : « C’est ce qui se fait de mieux en matière de transport de données. Je ne veux pas trop m’avancer, mais je pense que c’est assez inédit en montagne.» Il y a deux ans déjà, cette technologie novatrice avait été mise en place à l’occasion de la Coupe du monde de ski et de l’UTMB (Ultra-Trail du Mont-Blanc). Un an après, elle était accessible au public ainsi qu’à une vingtaine d’entreprises. La difficulté résidait alors dans le fait d’amener la bande-passante aux portes de la ville. « Nous avons travaillé en collaboration avec Via Numérica pour cela. La bande passante vient du Cern (Centre Européen pour la Recherche Nucléaire) à Genève. Nous avons collaboré avec les Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc pour utiliser leur réseau de câbles qui part du bassin genevois et relie le tunnel », explique Marc Peters. La mise en place de cette technologie de pointe aura également permis une avancée dans le transport de données médicales, les hôpitaux de Sallanches et Chamonix ayant pu être reliés. Un atout non négligeable, selon Marc Peters, dans la course à l’attribution des Jeux Olympiques de 2018 où Annecy est candidate.
Par C.H
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