L’évitement est un comportement de fuite axé sur les niveaux inférieurs de l’échelle des besoins de Maslow. Ce comportement,largement répandu dans les grandes entreprises qu’elles soient du domaine public ou du domaine privé, a pour conséquence de limiter l’autonomie des collaborateurs, de renforcer leur isolement et de pénaliser l’innovation à tous les niveaux.
Du côté du management, les comportements d’évitement contribuent à alourdir l’inertie des entreprises en allongeant considérablement les temps de prise de décision.
L’évitement est le pire ennemi du développement personnel. Aussi, ce sera toujours payant de chercher à ramener ce comportement à un niveau acceptable pour favoriser le progrès des hommes et des organisations.
Procrastiner, faire « comme-si », mentir, éluder, se dérober, etc. représentent diverses instances du comportement d’évitement. L’évitement c’est la fuite. C’est une stratégie de la non-confrontation. A ce titre le comportement d’évitement est nécessairement le produit d’une décision de son auteur. C’est une décision qui à pour but de le garder de tout contact, de toute opportunité d’échange avec les autres. Faute de meilleures alternatives, l’évitement permet de retarder le moment de l’engagement vers l’action… Lorsqu’il est un peu trop systématique, ce réflexe coûte souvent très cher aux hommes ainsi qu’aux organisations qui n’ont pas pris soin d’entraîner leurs collaborateurs à la communication constructive.
Cette stratégie de la fuite est la plupart du temps utilisée dans l’urgence, lorsqu’un sujet est appelé à affirmer son intégrité et qu’il ne juge pas opportun de le faire dans l’instant.
En effet, l’attitude qui consiste à affirmer son intégrité fait naître des risques de confrontations qui sont parfois lourds de conséquences.
Pour choisir la bonne stratégie, en situation de communication difficile, l’équation à gérer est donc la suivante : « Est-ce que l’enjeu – ou la défense de mon intégrité – est suffisamment important pour que je m’expose aux conséquences d’une confrontation ? ».
La réponse est affaire de dosage, de pragmatisme et surtout de connaissance et d’estime de soi.
Assoir son intégrité c’est se réaliser, prouver qu’on existe, tenir sa place, être responsable, renforcer la confiance, résoudre les problèmes avant qu’ils ne deviennent trop importants… Mais cette stratégie n’est pas toujours adaptée notamment lorsqu’une confrontation pourrait nous faire courir le risque d’une perte d’intégrité. Reconnaissons que cette dernière situation est plutôt rare.
- Comment réduire la fréquence de vos comportements d’évitement ?
- Échangez avec un ami ou un coach pour identifier ce qui vous menace vraiment en cas de confrontation
- Prenez le temps d’identifier ce que vous ressentez et de faire la différence entre observation et interprétation
- Recherchez l’efficacité dans vos relations interpersonnelles et vos communications constructives (en quoi cet échange nous sera-t-il utile ?)
- Anticipez, faites les premiers pas vers les autres, amorcez la conversation. N’attendez pas que la situation s’aggrave
- Faites confiance à votre capacité d’ajustement créateur face à d’éventuelles situations difficiles
- Exprimez ce que vous ressentez exprimez vos Sentiments, Opinions et Idées (S.O.I.) Parlez de votre expérience de la situation à la première personne du singulier (commencez vos phrases par « je »)
Par Dino Ragazzo
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