Réseaux 5G privés et industrie 4.0

Décryptage

La 5G testée en France

Posté le 22 janvier 2018
par Philippe RICHARD
dans Informatique et Numérique

Top départ pour le très haut débit mobile. Même si sa commercialisation n’est envisagée que vers 2020, la 5G fait son apparition en France. Les premiers tests vont être lancés dans l’hexagone. Mais d’autres pays lancent aussi leurs expérimentations. Pendant ce temps-là, des abonnés ne bénéficient toujours pas de la… 4G.

L’Arcep, le régulateur des télécoms, a autorisé des tests grandeur nature de la 5G dans 9 villes : Lyon, Bordeaux, Lille, Douai, Montpellier, Nantes, Le Havre, Saint-Etienne et Grenoble. Avec cette cinquième génération 5G, il sera possible de disposer d’un débit de 1 Gbit/s pour le téléchargement et de 500 Mbit/s pour envoyer des fichiers.

Officiellement, la couverture devrait être excellente, accessible dans 95 % des lieux et à tout moment.  Ces tests permettront justement de le confirmer ou non. Ils ont également vocation à organiser la cohabitation entre les différents acteurs (opérateurs, mais aussi acteurs industriels, d’infrastructures à connecter, etc.), de tester les modèles d’affaires et d’analyser les retours d’expériences quant au déploiement du réseau.

Si l’on se réfère à un rapport de l’Union internationale des télécommunications, la cinquième génération mobile s’articulera autour de trois usages majeurs :

« Nous voulons que la France soit une terre pionnière pour tester le modèle économique. Il y a derrière des enjeux importants de compétitivité » a expliqué à l’Usine Nouvelle, le président de l’ARCEP. Mais la course à la 5G est internationale !

Il y a quelques semaines, les Émirats arabes unis – l’un des premiers pays à avoir mené des essais 5G – ont autorisé la mise en œuvre et l’utilisation des technologies 5G. Pendant ce temps, la Corée du Sud et le Japon poursuivent leurs déploiements 5G en vue des Jeux olympiques de 2018 et 2020. Quant à l’Europe, ses 28 États membres ont signé un accord phare pour la création commune d’un réseau 5G. Enfin, la Chine a décidé d’investir plus de 400 milliards de dollars dans l’infrastructure 5G.

Résultat, les premiers smartphones 5G devraient être disponibles dès 2019, soit un an plus tôt que prévu. Selon Ericsson, en 2023, 20 % de la population mondiale aura accès à une connexion téléphonique 5G.

En attendant, il y a encore des zones blanches et grises dans l’hexagone ! Environ 4000 communes sont encore très mal couvertes. Certaines n’ont même pas la 2 G ! L’État, le régulateur (ARCEP) et les opérateurs sont parvenus pour combler ces trous dans la couverture nationale. Les opérateurs devraient accélérer leurs déploiements d’antennes quitte à mutualiser ces déploiements. Soit un investissement de 3 milliards d’euros sur 5 ans.

Mais ce n’est pas la première qu’un gouvernement annonce la fin des zones blanches et grises…

Philippe Richard


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