L’innovation est essentielle pour la pérennité des entreprises et au développement économique. Elle est ainsi souvent à l’origine de la création d’une société, tout autant qu’elle permet à celle-ci de se développer en proposant de nouveaux produits ou services. Mais l’innovation peut être également confrontée à de nombreux obstacles liés aux habitudes, aux coûts et à l’acceptabilité sociale. Il est donc crucial de la soutenir via une culture d’innovation et une ouverture à de nouvelles approches, mais aussi un financement adéquat.
Un extrait de « L’innovation, clé de la dynamique de l’entreprise », par Pierre DEVALAN
L’innovation est un moteur indispensable pour toute entreprise, puisqu’elle lui permet de grandir et surtout de résister à la concurrence. Cependant, chercher à innover à tout prix, en ignorant l’intérêt réel d’un nouveau produit ou service, serait inutile, voire périlleux, puisqu’il n’assurera pas d’avantage compétitif durable. L’innovation se conduit donc à travers un réseau impliquant tout autant la R&D que le service marketing.
Répondre aux évolutions technologiques et sociétales
La notion d’innovation recouvre plusieurs facettes. Elle peut concerner un produit/service existant qu’elle viendra améliorer, ou bien la création de celui-ci. Elle peut être également choisie dans une optique d’optimisation des coûts et d’une augmentation de la productivité. En intégrant de nouvelles technologies, elle permet par ailleurs de diversifier une offre, d’accéder à de nouveaux marchés et surtout de lutter contre une concurrence parfois à bas coûts. Enfin, dans un environnement où les problématiques économiques, environnementales et sociales se font prégnantes, l’innovation permet à une entreprise de se démarquer.
Relocaliser pour innover
S’il est fréquent qu’une partie importante de la production de biens industriels (et logiciels) soit réalisée ou sous-traitée dans des pays émergents, il serait simpliste de croire qu’une entreprise européenne puisse devenir durablement un simple bureau d’études et de conception alimentant une marque et un réseau de distribution sans maîtrise des technologies et de la capacité de production. D’une part, il n’y a aucune fatalité à ce niveau, d’autre part la relocalisation de la production de produits et systèmes de haute technologie peut permettre d’optimiser la relation R&D – marketing – supply chain.
Le choix de spécialisation des sites de production et le renouveau des technologies de process font donc partie de la stratégie d’innovation. Ils constituent notamment un élément déterminant des stratégies d’innovation actuelles et à venir.
Lever les freins…
Pourtant, l’innovation peut aussi être freinée par les habitudes, tant des clients que de l’entreprise. Ainsi, quelle serait l’utilité de faire évoluer un produit proposé sur le marché depuis des années ? De même, une innovation peut se heurter à des résistances internes et externes, de crainte d’une déstabilisation des habitudes et des structures existantes. En cela, accompagner les collaborateurs à acquérir de nouvelles compétences, mais aussi la sensibilisation à l’importance de l’innovation et de l’adaptation aux évolutions technologiques feront partie intégrante du parcours d’innovation.
Les notions de concurrence ou d’acceptabilité sont donc importantes à considérer. Cependant, dans tous les cas, il est indispensable que l’entreprise évite de s’installer dans la routine, se détache de ses succès passés et sache investir dans des technologies nouvelles.
Enfin, le système français est particulièrement conservateur et ne favorise pas toujours le comportement innovateur. Le poids considérable de l’État dans le processus de recherche et développement (supérieur à tous les autres pays de l’OCDE) et son intervention directe à travers les « grands programmes » déforment ainsi la perception du processus d’innovation au niveau français qui considère que l’État doit aider principalement les innovations de rupture à caractère technologique.
… et soutenir
S’engager dans un parcours innovant ne peut se faire en ignorant les problématiques de financement et de rentabilité. L’innovation implique en effet souvent un investissement initial élevé avec un retour incertain sur cet investissement. Les entreprises peuvent dès lors hésiter à investir dans des projets dont la rentabilité n’est pas garantie à court terme. Il faut donc parvenir à cet équilibre délicat consistant à considérer à la fois la recherche des applications possibles des technologies maîtrisées au niveau des produits et des marchés, la recherche de solutions technologiques et la connaissance fine des besoins du client comme du contexte d’utilisation. Ces enjeux se situent également dans le contexte du volet écologique du développement durable, qui nécessite de prendre en compte les enjeux environnementaux, notamment le changement climatique, dont les signes sont de plus en plus visibles et alarmants.
Plusieurs pistes permettent de soutenir l’innovation. Celle-ci peut être ouverte et impliquer différents acteurs tels que les startups, les institutions et les clients. Il est également possible d’imaginer des écosystèmes d’innovation favorisant la co-création.
Enfin, des alliances et projets collaboratifs d’innovation des principaux acteurs d’une filière peuvent se créer, dépasser largement le cadre de cette filière et conduire à des solutions modifiant profondément de nombreux usages.
En conclusion, l’innovation – essentielle pour la pérennité des entreprises et le développement économique – rencontre de nombreux obstacles liés aux habitudes, aux coûts et à l’acceptabilité sociale. Il est donc crucial de la soutenir via une culture d’innovation, un financement adéquat, et une ouverture à de nouvelles approches.
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« L’innovation, clé de la dynamique de l’entreprise », par Pierre DEVALAN
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