Echelle industrielle
Le Kennedy Energy Park ne sera pas un projet pilote mais bel et bien un site de production d’énergie renouvelable de taille industrielle. Il sera composé de 12 turbines éoliennes de 3,6 MW, soit 43,2 MW au total, d’une ferme photovoltaïque de 15 MW, et d’une série de batteries lithum-ion de 4 MWh, fournie par l’Américain Tesla. Le fabricant d’éolienne Vestas et l’entreprise Quanta se chargeront de la construction dont la finalisation est prévue pour fin 2018. Le complexe, dont l’investissement est supérieur à 100 M€, a un objectif d’injection sur le réseau de 210 GWh par an. Cette électricité a d’ores et déjà trouvé preneur puisqu’un contrat de vente a été signé en septembre dernier avec la compagnie CS Energy. Le projet a été soutenu financièrement par la Clean Energy Finance Corporation (CEFC) et l’Australian Renewable Energy Agency (ARENA) qui ont alloué un crédit cumulé de près de 75 M€.
Réduire l’intermittence
Ce projet de centrale hybride n’est pas une révolution dans le sens où d’autres entreprises ont déjà eu l’idée d’associer une énergie renouvelable à un système de stockage, notamment sur les îles ou d’autres territoires faiblement interconnectés. Mais ce modèle industriel à trois technologies est une première. En associant le solaire et l’éolien, dont les heures de production de pointe sont complémentaires, avec un système de stockage de 4 MWh, Windlab compte injecter une électricité fiable à moindre coût.
Une phase 2 est prévue dans un horizon plus lointain. Intitulé « Big Kennedy », il prévoit l’installation de pas moins de 1 200 MW d’énergie éolienne pour compenser les nombreux projets solaires en cours au Queensland.
Romain Chicheportiche
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