Tepco, déficitaire sur tous les plans, est incapable d’établir des prévisions financières pour l’ensemble de l’année allant d’avril 2011 à mars 2012, en raison des multiples incertitudes entourant la crise à la centrale Fukushima Daiichi. L’opérateur avait déjà affiché une perte nette de quelques 11 milliards d’euros pour l’année budgétaire bouclée en mars 2011, trois semaines après le séisme et le tsunami géants qui ont endommagé le site atomique le 11 mars sur la côte Pacifique.
Tepco a dû enregistrer au 1er trimestre une perte exceptionnelle d’environ 503 milliards de yens (plus de 4,3 milliards d’euros), notamment pour le dédommagement des victimes de la catastrophe atomique. La compagnie, qui se débat pour stabiliser la situation dans la centrale atomique saccagée et pour fournir de l’électricité aux résidents de la mégapole de Tokyo et des environs, a vu son chiffre d’affaires trimestriel baisser de 7,2 % sur un an, à 1 133,11 milliards de yens (9,9 milliards d’euros).
Ses dépenses ont augmenté en raison des travaux en cours à la centrale et des achats de pétrole ou de gaz naturel pour relancer des centrales thermiques. Ce déséquilibre a entraîné une perte d’exploitation de 52 milliards de yens (452 millions d’euros) au 1er trimestre de l’exercice, contre un gain de 62 milliards de yens un an auparavant.
Tepco est forcé de mobiliser des moyens exceptionnels et de prendre en compte de massives dépréciations d’actifs résultant de l’arrêt brutal et définitif d’au moins quatre des six réacteurs du site Fukushima Daiichi, sans compter la suspension pour une durée indéterminée des quatre tranches d’une deuxième centrale, Fukushima Daini.
(Source et crédit photo : AFP)
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