Au niveau des imprimantes 3D, il y a plusieurs technologies, ce qui n’aide pas à faire son choix :
- le frittage laser (machines très onéreuses, plusieurs dizaines de milliers d’euros),
- la solidification de résine photosensible ( ce n’était pas très répandu au moment où j’ai fait mon choix d’achat),
- l’ajout de matière par filament de plastique (mon choix).
Voici les imprimantes 3D qui existent aujourd’hui.
A l’origine, je souhaitais avoir une machine capable d’imprimer du PLA. Ce plastique à base de végétaux est biodégradable et ne dégage pas de vapeur toxique quand il est chauffé. Lors de mon achat, il y avait deux matières de prédilection pour les imprimantes à ajout de matière, le PLA et l’ABS.
Mon premier choix s’était porté sur une imprimante Leapfrog, plutôt bon marché pour une imprimante montée et double buse. Une double buse permet d’imprimer en deux couleurs, chaque buse va imprimer à son tour une couleur différente sur chaque couche. Et là je me dis que ce serait pas mal que je vous explique le fonctionnement de l’imprimante à ajout de matière… Mon article va être complètement chaotique, mais… tant pis !
Comment fonctionne l’impression via ajout de matière ? C’est assez simple. Vous prenez un traceur, donc une tête d’impression qui bouge sur les deux axes horizontaux, que l’on appelle communément x et y. Soit la tête bouge dans les deux axes, soit c’est le plateau qui peut bouger dans un axe ou dans les deux. Bref, le traceur, grâce à cette mobilité et grâce à sa gestion de certains fichiers, va pouvoir tracer des traits afin de reproduire des images 2D. Vous ajoutez à cela l’axe Z et vous avez la possibilité de tracer couche par couche un objet en 3D. En gros, vous superposez des dessins et à force de les superposer, cela donne un objet en 3D. Alors maintenant bien sûr, il faut mettre de la matière à la place de l’encre, sinon vous ne pouvez pas obtenir un objet en 3D.
Dans le cas de mon imprimante, on insère un filament de plastique qui va être guidé vers un compartiment où il va être chauffé, afin de le rendre visqueux. Ensuite, ce plastique visqueux passe à travers une buse et est déposé sur un plateau. Chaque dessin réalisé par mon traceur à plastique va donc former une fine couche, puis le plateau va descendre d’un cran afin que le traceur dessine la couche suivante etc.
Voilà, vous en savez un peu plus sur le fonctionnement de l’imprimante à ajout de matière. On va pouvoir revenir sur mon expérience personnel.
Donc j’étais partie sur une Leapfrog, au final, il s’est avéré que mon revendeur, après test, a trouvé cette imprimante peu fiable. Il a donc décidé d’arrêter la revente de cette machine et m’a donc proposé une autre solution, bien plus onéreuse… Mais bon, on est geek ou on ne l’est pas… J’ai donc sauté le pas et fait l’acquisition d’une MakerBot replicator 2X. Cette machine, un peu expérimentale, permet, sur le papier, d’imprimer en PLA et en ABS et possède deux buses.
Je suis heureux, je vais pouvoir imprimer avec les deux matières, sachant que les deux ont leurs inconvénients et leurs avantages.
Rendez-vous est pris pour aller prendre possession de la machine, et sur place sont réalisés deux tests d’impression avec de l’ABS qui fonctionnent parfaitement. Je rentre donc chez moi tout content.
C’est parti pour les tests. Dès mon retour, je lance l’impression en ABS de quelques objets qui sont inclus dans la carte mémoire de ma machine et cela se passe assez bien. Et puis voilà que je décide de faire quelque chose qui semble correct sur le papier mais qui va s’avérer désastreux en pratique. Je me lance dans les tests d’impression en PLA…
Qu’est-ce qui m’est passé par la tête ? “mais, elle imprime aussi en PLA !” me direz vous ! Oui sur le papier comme précisé plus haut, et quand je dis sur le papier, je ne parle pas de support, je parle de marketing.
Bref, l’impression PLA… Premier objet que j’imprime, un petit bonhomme makerbot. L’impression fonctionne presque jusqu’au bout, mais cela échoue sur la fin. Je lance d’autres tests et là, systématiquement, l’extrusion du plastique (le plastique qui sort de la buse) s’arrête systématiquement au bout d’une dizaine de couches de matière. L’imprimante continue à faire bouger la tête d’impression et le plateau mais plus rien ne sort…
Je commence à tâtonner, j’enlève le filament, je le remets, je démonte la tête d’impression, j’essaye de déboucher la buse…. rien n’y fait. Ok, je décide donc de revenir à l’ABS, car l’air de rien j’ai des impressions à faire… Et là PAF même problème avec l’ABS ! Je redémonte les têtes nettoie etc. Je me rends compte que le PLA à force d’être chauffé forme une espèce de pâte collante et peu fluide qui obstrue la buse et le conduit de chauffage. Alors, il faut quand même savoir qu’il y a de nombreux critères à prendre en compte avec ce genre d’imprimante. Voici les points à vérifier quand vous rencontrez un problème :
- Le réglage du plateau d’impression : s’il est trop bas la matière accroche mal et l’objet se décolle du plateau durant l’impression = impression morte. S’il est trop haut la matière ne sort plus car il n’y a pas la place. Ajoutez à cela un plateau légèrement bombé et vous avez de quoi vous arracher une première fois les cheveux.
- Le filament, si ce petit coquin n’est pas bien régulier au niveau de son diamètre, ça peut bloquer, du coup plus d’extrusion donc plus de plastique en sortie….
- Le système d’entrainement, réglé par la tension d’un ressort, géré par une roue légèrement crantée. Il faut donc jouer sur la tension du ressort, et si cela bloque, la roue continue à tourner, absorbant le plastique, les crans se remplissent de plastique et au bout d’un moment la roue n’accroche plus rien.
- Le tube de chauffe et la buse qui peuvent être encombrés par du plastique qui ne coule plus ou des poussières qui, elles, ne fondent pas.
On ne s’ennuie pas avec ce genre de joujou magique !
Bref, après avoir démonté et remonté une trentaine de fois mes têtes d’impression, après en avoir cramé une car j’avais oublié de remettre la résistance chauffante dans son emplacement, j’arrive de nouveau à imprimer de l’ABS ! Pourquoi… allez savoir, le coup de chaud lié au micro incendie ? un réglage qui a arrangé les choses… je ne sais pas. Mais une chose est sûre, les tests avec du PLA m’auront coûté cher. Aujourd’hui encore, je ne peux imprimer qu’avec une buse car je n’ai pas trouvé de solution pour remplacer ma résistance cramée.
Durant mes déboires avec le PLA, j’ai quand même parcouru les forums d’utilisateurs de makerbot replicator 2X pour trouver des solutions. Il apparaît que je ne suis pas le seul a rencontrer ce genre de souci. La replicator 2X n’est peut-être pas faite pour cette matière. Soit ! Depuis je n’achète plus que de l’ABS, mais cela est tout de même très ennuyeux, surtout avec une machine à plus de 3000 euros.
Depuis ces “petits” problèmes, j’ai quand même réussi à mieux centrer mes interventions lorsqu’une impression débute mal. La plupart du temps, c’est soit le plateau qui est mal réglé, soit la buse qui est bouchée. Donc aujourd’hui lorsque j’ai des problèmes d’impression, cela se déclare dès le début par un problème d’extrusion, réglé par un nettoyage de la buse d’impression avec un fil électrique de cuivre dur. Ou bien par des soucis de décollage de l’objet du plateau qui se résout par la rehausse du plateau ou par le nettoyage de la surface d’impression. Avec un taux de réussite d’environ 80% de mes impressions, je suis plutôt content. Il ne me reste plus qu’à trouver un résistance pour pouvoir remonter ma deuxième tête d’impression et pouvoir refaire de l’impression en 2 couleurs.
Ah j’allais oublier quelque chose… L’impression 3D, c’est long, très long ! 1cm3, c’est 20 minutes d’impression. Donc imaginez une figurine qui fait 20cm3…
Par ZeBlate
Créatif et passionné convulsif, j’ai toujours 1000 idées en tête ! Concepteur de jeu en ce moment, Web Designer à mes heures,Web Master quand je veux et chef de projet web…
Source : zeblate.com
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