Pour assurer l’équilibrage précis et la stabilité de la travée principale du pont de Confluences, supportée par un arc métallique de 42 suspentes rayonnantes, le Cetim (Centre Technique des Industries Mécaniques) a mis en œuvre un système d’acquisition des tensions, qui a permis d’ajuster finement leur répartition et d’assurer ainsi la stabilité de l’ouvrage.
Comment assurer l’équilibrage précis et la stabilité d’une travée suspendue de 149 mètres de long supportée par un arc métallique et 21 paires de suspentes ? Tel est le défi auquel ont été confrontés les ingénieurs de Baudin Chateauneuf lors de la réalisation de Confluences, le nouveau pont qui franchit la Maine à Angers. L’ouvrage fait au total 293 mètres de long, de culée à culée, sur 17 mètres de large, et doit supporter les deux voies de circulation du nouveau tramway, ainsi que deux trottoirs piétons. « Chaque paire de suspentes est mise sous tension par un système de vérinage, et nous ne connaissions pas la tension réelle présente dans chacune des 42 suspentes au cours de l’opération », se remémore Yoann Urban, responsable d’affaires chez Baudin Chateauneuf. Nous avons donc fait appel au Cetim pour instrumenter les suspentes dans un temps particulièrement court, une quinzaine de jours. »
Afin de contrôler la tension exercée, la surface de chacune des suspentes a été décapée localement pour y coller des rosettes de jauges de déformation montées en pont de Wheatstone. La mise en œuvre a nécessité la préparation au Cetim de plus de 500 mètres de câbles, puis le raccordement des jauges à la centrale d’acquisition, elle-même reliée à un PC. Une interface graphique a été développée afin que les équipes de Baudin Chateauneuf puissent contrôler, en temps réel, le réglage des efforts dans chaque suspente, au fur et à mesure de l’avancement de leur ouvrage. Il a été ainsi possible de garantir la répartition correcte des efforts tout le long du pont, en adéquation avec le calcul de structures exécuté au moment de la conception. Grâce à l’enregistrement de ces efforts, la traçabilité des réglages a pu être assurée continûment. Dans une seconde phase, le système d’acquisition du Cetim doit permettre à Baudin Chateauneuf de contrôler les tensions dans chacune des suspentes lors de l’implantation des superstructures du pont. Le poids de celles-ci (rails du tramway, trottoirs, etc.) équivaut à deux fois le poids en place lors des premières mesures.
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