Comment peut-on rendre le transport aérien compatible à son environnement, de manière économique et durable ? Les nombreuses variations de température extérieure, couplées à la température élevée du fuselage, représentent un véritable challenge aussi bien pour l’appareillage technique que pour les matériaux.
Pour s’assurer que l’équipement embarqué fonctionnera en toutes circonstances, les scientifiques de l’Institut Fraunhofer IBP, à Holzkirchen, près de Munich, testeront et développeront le nouvel appareillage, tels que l’alimentation électrique, l’air conditionné, les lumières ou encore les sondes Pitot (probablement en partie responsables du crash du vol Rio-Paris), dans des conditions et des variations thermiques extrêmes.
« L’installation comprendra de nombreux éléments, dont le principal sera un calorimètre, intégré à la chambre basse-pression du complexe », explique le Dr Gunnar Grün, responsable du projet. Les scientifiques espèrent avoir une idée plus précise de l’effet de la température extérieure sur les systèmes embarqués. Pour ce faire, ils auront à leur disposition trois sections du fuselage d’un jet « business », de marque Dassault, notamment pour étudier le comportement de nouveaux systèmes électriques avec différentes parties de l’appareil.
Les scientifiques pensent également être à même de prouver (et ainsi améliorer) que la répartition de certains appareils impacte, en raison de l’espace confiné, sur la température interne et externe de l’avion. La conduction thermique serait une des solutions envisagées. Ce projet sera présenté au salon du Bourget du 20 au 26 juin.
Par Rahman Moonzur
Déjà publié :
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