En France comme dans l’ensemble des pays développés, les cancers sont la principale cause de mortalité. Selon l’Institut Pasteur, ce sont près de 1 000 personnes[1] en France qui, chaque jour, apprennent qu’elles ont un cancer. Au niveau mondial, ce sont plus de 18 millions de nouveaux cas de cancer qui sont détectés chaque année.
Les facteurs de risques sont connus : ainsi, les facteurs externes, comme une alimentation déséquilibrée, la consommation de tabac et d’alcool, les traitements hormonaux, entre autres, sont documentés depuis de nombreuses années. Les facteurs internes, comme l’âge et l’hérédité, jouent également un rôle dans la possibilité de développer un cancer.
Aujourd’hui, les cancers développés par les femmes sont majoritairement les cancers du sein, les cancers des poumons, et colorectaux.
Chez l’homme, les cancers du poumons et colorectaux sont également prépondérants, ainsi que le cancer de la prostate.
Depuis plusieurs décennies, les gouvernements successifs ont mis en place des stratégies nationales pour lutter contre les facteurs externes, notamment via des campagnes de communication pour mieux manger, limiter sa consommation d’alcool, ou encore lutter contre le tabagisme, en augmentant régulièrement le prix des cigarettes par exemple. On estime aujourd’hui que les quatre facteurs de risques principaux – alimentation, surpoids, tabac, alcool – sont à l’origine d’au moins 40 % des cancers diagnostiqués chaque année en France[2].
A travers la volonté de moderniser son système de santé, le plan Innovation Santé 2030 veut ramener une dose de souveraineté à l’industrie française de la santé, tout en la modernisant et en en améliorant la compétitivité.
Cette transition vers un système de santé plus performant passe évidemment par la mise en place de moyens de lutte contre les cancers plus efficaces. Cela passe par la création d’un biocluster, le Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC), qui servira en quelque sorte d’incubateur pour améliorer la lutte contre les cancers.
Le PSCC, à l’instar des autres bioclusters, est soutenu par l’Etat, et doit permettre la mise en place d’un pôle d’excellence qui regroupe les entreprises, le soin, la recherche et l’innovation de rupture. Aussi, l’ambition affichée, via la création de ce biocluster, est d’attirer les talents sur notre territoire, et de conserver les compétences en les regroupant dans un même lieu d’excellence. A ce titre, cinq acteurs du secteur de la santé collaborent pour faire du PSCC un leader européen et mondial dans la lutte contre le cancer : Gustave Roussy, l’Institut polytechnique de Paris, l’Inserm, Sanofi et l’Université Paris Saclay. Cette centralisation des compétences est un outil efficace pour favoriser le développement d’un véritable écosystème d’innovation à grande échelle rassemblant les acteurs clés de l’innovation oncologique au sein d’un site unique situé à Villejuif, avec des objectifs clairs.
D’abord, la volonté d’accompagner plus d’un demi-million de personnes par an dans la prévention, les diagnostics, les traitements et le suivi des cancers. Dans la même veine, la relocalisation des capacités d’innovation et de développement de nouvelles thérapies contre le cancer doit permettre de lutter plus efficacement contre cette maladie, et de développer un écosystème industriel autour de l’oncologie plus performant et innovant.
Issu d’un partenariat public privé, le PSCC abrite, au sein d’un site unique situé à Villejuif, les acteurs clés de l’innovation oncologique : aujourd’hui, ce sont 48 équipes de recherche et plus de 31 start-up qui sont réunies à Villejuif. L’Etat soutient le PSCC à hauteur de 100 millions d’euros sur 10 ans, en fonction de la réalisation des objectifs fixés par le plan Innovation Santé.
La structuration de la lutte contre le cancer, à travers la création du PSCC, illustre bien la stratégie du plan France 2030 : créer, en relocalisant sur un même lieu les compétences et les talents, des clusters compétitifs au niveau mondial sur les différents secteurs de la santé, comme l’oncologie par exemple.
[1] et [2] Source Institut Pasteur
Cet article se trouve dans le dossier :
Santé : les ambitions françaises pour 2030
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