La startup InBolt a remporté le Prix ArianeGroup du Challenge Industrie du Futur pour sa technologie capable de détecter en temps réel si un trou est percé au bon endroit.
La jeune entreprise InBolt a remporté le Prix ArianeGroup le 6 juin dernier lors de la finale du Challenge Industrie du Futur. La startup, qui était à l’origine un projet étudiant, propose un contrôle qualité en temps réel des processus manuels dans l’industrie. Albane Dersy, cofondatrice du projet, explique qu’elle souhaite ainsi améliorer les processus manuels et limiter les erreurs humaines.
Qu’est-ce que InBolt ?
InBolt est une jeune startup qui développe une technologie de localisation pour les outils à main dans l’industrie. Son but est d’améliorer la fiabilité de tous les processus manuels effectués au quotidien par les opérateurs. Concrètement, nous produisons un petit boitier Plug & Play qui peut se fixer sur n’importe quel outil comme des perceuses, visseuses ou clés dynamométriques et qui va suivre en continu la position de l’outil par rapport à l’assemblage. Connaître cette position permet de valider en temps réel si un trou est percé au bon endroit. Toutes les données sont exploitées par un logiciel de contrôle qualité.
Comment ça fonctionne ?
Nous utilisons des caméras optiques tridimensionnelles et des capteurs afin de repérer la position d’un outil très précisément. Le client nous fournit au préalable les plans 3D de l’assemblage, puis nous comparons ce que voient nos capteurs avec les plans pour déterminer la position du boitier et donc la position de l’outil.
Comment avez-vous eu l’idée de cette startup ?
Je suis actuellement en double-diplôme HEC Polytechnique en Master innovation. Cette année, un de nos projets d’étude consistait à trouver une idée de boîte puis à pitcher notre concept. Nous avions constaté après une visite dans un entrepôt connecté chez Transdev que les processus manuels généraient encore beaucoup d’erreurs humaines. Or des boulons mal serrés ou des trous mal positionnés peuvent provoquer des dégâts matériels coûteux. Nous avons supposé que le même problème devait exister dans d’autres industries donc nous sommes allés voir des industriels de l’aérospatial qui nous l’ont confirmé. Notre boitier est la meilleure solution que nous ayons trouvé pour fiabiliser les processus manuels. Après l’avoir développé, nous avons déposé un brevet. D’un simple projet étudiant, c’est devenu une startup.
Pourquoi votre technologie peut intéresser les industriels ?
L’avantage de notre idée, c’est qu’elle est très simple donc chaque industrie peut y voir des applications. Les mentors SKF et ArianeGroup y ont vu des cas d’usage très concrets et nous devons réaliser des démonstrations chez eux très prochainement. Les entreprises se rendent de plus en plus compte qu’elles ont besoin d’outils connectés pour éviter l’erreur humaine. Le but n’est pas de remplacer l’humain mais de l’augmenter et réduire ses erreurs. Avec InBolt, nous apportons la brique technologique qui manque car nous garantissons qu’un trou a été percé au bon endroit. Si nous ne pouvons assurer que le technicien a utilisé les bons réglages et la bonne taille de forêt, nous pouvons en revanche déterminer si une vis n’est pas du tout serrée ou si elle l’est trop.
Comment allez-vous développer InBolt ?
Actuellement, nous sommes en phase de démonstration donc nous faisons la démo de notre prototype à un maximum d’industriels. Notre but est maintenant de signer des POC et ainsi utiliser notre technologie chez le client. Une fois les POC validés, nous travaillerons sur un projet pilote pour enfin déployer notre technologie.
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