Aéronautique, automobile, médical, alimentaire... Aucun secteur n'est épargné par le développement de l'impression 3D. Celle-ci convient à différentes applications, que cela soit pour la production de prototypes ou de pièces finies.
La fabrication additive s’invite dans l’industrie aéronautique et spatiale pour produire en série des pièces de haute technologie plus légères. Par exemple, Airbus a déjà installé un support en titane imprimé en 3D sur une production de série A350 XWB. L’entreprise développe actuellement Cimon, un système d’assistance aux astronautes, dont la structure métallique et plastique est entièrement imprimée en 3D.
Du côté de l’automobile, les constructeurs misent sur l’impression 3D métal pour les moteurs de demain. C’est par exemple le pari de Renault Trucks. Si l’impression 3D reste principalement cantonnée à l’impression de quelques pièces, le fabricant italien X Electrical Vehicle vient d’annoncer la commercialisation d’une voiture dont la structure serait entièrement imprimée en 3D dès avril 2019. Les fabricants de pneus Michelin et Goodyear ne sont pas en reste. Ils ont présenté un modèle de pneu sans air et recyclable, imprimé en 3D à partir de matériaux recyclés. Lorsque la bande de roulement sera abîmée, elle n’aura plus besoin d’être intégralement remplacée. Il suffira d’imprimer une couche de gomme supplémentaire.
L’impression 3D au service du BTP
Le secteur du bâtiment voit l’apparition de l’impression 3D de béton alvéolaire. Ces bétons sèchent très vite pour pouvoir utiliser cette technique de couches successives. Selon un rapport publié en 2016 par Markets & Markets , l’impression 3D en béton permettrait de réduire de 30 à 60 % les déchets de construction et de raccourcir les délais de production de 50 à 70 %. En France, la première maison imprimée de Batiprint 3D vient d’être inaugurée à Nantes. Comme le rapporte Lejournaldesentreprises, l’entreprise nantaise espère réaliser 1.000 logements d’ici 5 ans en France, en Chine et à l’île Maurice.
La fabrication additive ne s’arrête pas aux bâtiments. Un pont en béton a été installé aux Pays-Bas, un autre en Espagne. La Chine a également installé des ponts imprimés en plastique. Enfin, aux Pays-Bas, The New Raw et Aectual transforment des déchets plastiques en bancs publics imprimés en 3D qui sont installés à Amsterdam, dans le cadre du projet Print Your City!.
L’impression 3D au service du médical
L’impression 3D est particulièrement plébiscitée dans le médical. En effet, elle permet la fabrication de prothèse sur-mesure et peut-être bientôt l’impression d’organes et de peau grâce à la bio-impression. e-Nable est notamment une communauté de bénévoles qui imprime des « mains de super-héros » qui facilite la vie des enfants qui en ont besoin.
La bio-impression fabrique des structures cellulaires en déposant couche par couche des bio-matériaux. En France, l’entreprise Poietis s’est spécialisée dans ce domaine. En janvier, elle a annoncé la première commercialisation d’un tissu produit par bio-impression. Ce modèle permettra notamment l’évaluation des ingrédients et des produits finis cosmétiques et renforcera l’ensemble des méthodes alternatives à l’expérimentation animale.
L’impression 3D au service de l’alimentaire
L’impression 3D se développe même dans le secteur alimentaire. Elle permet d’imprimer des matériaux comestibles comme du chocolat ou des pâtes. La technologie permettrait ainsi de créer des menus personnalisés, bon nutritionnellement et adaptés aux intolérances et allergies de chacun. Bientôt, de nouveaux aliments imprimés à partir de poudre d’insectes ou d’algues seront inscrits à votre menu !
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
tres interessant ..
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