Commercialisé depuis septembre à 1299 €, le drone Disco est un cas à part dans le catalogue de mini-drones civils du fabricant Parrot. Il n’a pas l’allure typique d’un aéronef multi-rotors, mais celui d’une aile volante dotée d’une belle envergure de 115 cm. Du fait de ce profil aérodynamique assurant une meilleure portance, le Disco est capable de filer à quelque 80 km/h.
Une telle vitesse n’est pas courante pour un tel engin grand public, encore moins pour des pilotes peu aguerris. Le risque de «casse» est de facto significatif. Parrot a résolu la problématique de deux manières. D’une part, le Disco, malgré sa taille assez imposante, ne pèse que 750 grammes. Quant à la voilure, elle est fabriquée en polypropylène expansé, matériau robuste et répandu dans l’aéromodélisme. Ces deux facteurs conjugués explique que le Disco résiste bien aux impacts en cas d’atterrissage en catastrophe.
Mais la légèreté est susceptible de compromettre la stabilité, en particulier quand le pilote exécute une manœuvre imprudente. Le mini-calculateur de bord, nommé Chuck (Control hub and universal computer for kit), joue donc le rôle d’un assistant qui analyse les paramètres de vol et ajuste la direction des gouvernes et la puissance du moteur. Ces corrections évitent ainsi l’embardée ou le décrochage. Les données proviennent d’une impressionnante quantité de capteurs : accéléromètre, gyroscope, magnétomètre, altimètre… et même un tube de Pitot, qui en aéronautique sert à mesurer la vitesse du vent relatif.
Les utilisateurs expérimentés ont toutefois la possibilité de court-circuiter ce copilote électronique et d’accomplir les acrobaties de leurs choix, à l’aide d’un module de radio-commande optionnel.
Par Frédéric Monflier
Dans l'actualité
Dans les ressources documentaires