Le maire vient d’annoncer que les panneaux publicitaires seront remplacés par des arbres. Vraie révolution ou effet d’annonce ? Révélations.
Des arbres en lieu et place de pub ? Un vent de renouveau flotte dans l’air grenoblois depuis l’annonce choc de son maire Eric Piolle. Son souhait de bouter la publicité hors de Grenoble a fait tousser bon nombre de publicitaires, encore étourdis du culot de l’écologiste. Tandis que les citoyens grenoblois imaginent déjà un monde sans pub, aux allées bordées de verdure et non de slogans. Mais qu’en est-il vraiment ? Une ville du gabarit de Grenoble, où vivent plus de 150 000 habitants peut-elle sérieusement se passer de publicité et des rentrées d’argent qui vont avec ? Sans compter le financement de certains équipements comme les abribus. Mais on n’en est pas encore là.
La décision de l’équipe municipale profite en fait de l’arrivée à son terme d’un contrat passé avec JCDecaux, géant du monde de la publicité. Le maire y voit l’occasion de lutter contre la pollution visuelle et les panneaux publicitaires de grande taille jugés trop agressifs. « La municipalité fait le choix de libérer l’espace public grenoblois de la publicité en développant les espaces d’expression publique et ne lance pas de nouvel appel d’offre pour de l’affichage publicitaire. » indique le communiqué de presse publié par la mairie. Eric Piolle avait fait cette promesse lors de sa campagne. Adieu donc à 227 panneaux appelés « sucettes », ceux qui font moins de 2 mètre de hauteur, 20 colonnes et surtout 64 grands panneaux de 8m². Ce sont donc 326 panneaux d’affichages en tout qui vont être retirés d’ici mai 2015, et non la totalité des espaces publicitaires. D’ailleurs, les publicités dans les transports publics restent en place ainsi que les abribus, le contrat les concernant se terminant en 2019.
Toutefois, cette démarche est une grande première et servira de test. Les espaces libérés correspondent à 2051 m² de surface publicitaires qui rapportaient chaque année 600 000€ à la ville. Une perte de recettes minimisée par l’équipe en place qui estime ne renoncer en fait qu’à 150 000€ : « En raison de l’effondrement des recettes publicitaires traditionnelles, avec la concurrence notamment d’Internet, la redevance à laquelle on pouvait s’attendre, en cas de nouveau contrat, n’était que de 150 000 euros et non plus de 600 000 euros comme c’était le cas entre 2004 et 2014. » précise le dossier de presse.
A la place des panneaux publicitaires, la ville a décidé de planter des arbres dont une cinquantaine avant le printemps prochain. Certains espaces libérés seront quand à eux utilisés pour de l’affichage de plus petite taille, principalement à destination des piétons, pour relayer des informations de la vie publique comme les évènements organisés par les écoles, associations… de la pub pour la ville en somme !
Par Audrey Loubens
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