La téléphonie s’intéresse de près à la recherche sur le graphène. Pour plusieurs raisons. D’abord pour les connections : Possédant une conductivité électrique et thermique deux fois plus importante que le cuivre, l’usage du graphène permettrait d’obtenir des connexions WIFI 100 fois plus performantes.
C’est aussi au niveau des transistors que le graphène pourrait se révéler indispensable… en remplaçant le silicium. En effet on estime que ce dernier aura atteint ses limites en termes de miniaturisation dans une dizaine d’années, et le graphène est le candidat parfait pour le remplacer. D’ailleurs le transistor le plus petit du monde est en graphène : il fait un atome d’épaisseur pour 10 de largeur !
Une vitesse de transmission très au dessus de la moyenne
C’est en particulier la vitesse de transmission électronique 30 fois plus importante que celle du silicium qui fait du graphène une solution à fort potentiel dans un secteur industriel névralgique.
Les technologies de batterie et de stockage de l’énergie pourraient également voir leur efficience grimper en flèche via l’usage du graphène.
Si on devait miser sur un secteur industriel dont le graphène va révolutionner les codes, la santé serait un candidat tout à fait crédible. En effet, si les implants bioniques à base de graphène sont encore du domaine de la science fiction, la recherche a fait une découverte surprenante : le graphène est très bien accepté par nos tissus biologiques et montre une capacité exceptionnelle à interagir avec eux.
Un potentiel encore mal connu
Il n’a été jusqu’ici exploité que combiné à d’autres éléments comme le gaz, les métaux ou d’autres sources de carbone. Mais depuis, les chercheurs testent le graphène afin de créer des antennes, des filtres d’eau de mer, des fenêtres, de la peinture, des ailes d’avion, des raquettes de tennis, des système de séquençage d’ADN, des pneus, de l’encre et bien d’autres choses encore.
Si les propriétés du graphène sont de mieux en mieux comprises par les chercheurs, les applications industrielles potentielles semblent difficiles à cerner tellement elles sont larges : filtration de l’eau de mer, peinture, pneus, internet des objets, structures d’avions…
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