Doha accueille le 17 avril prochain une réunion de l’OPEP et d’autres pays, notamment la Russie. Les participants essaieront une nouvelle fois de se mettre d’accord sur une politique commune pour stabiliser les cours du baril de brut. Une tâche ardue…
L’annonce ne pouvait pas plus mal tomber. Alors que se prépare le sommet de Doha, la production d’or noir a une nouvelle fois augmenté, de 100 000 barils jour, entre février et mars dernier.
Une hausse qui vient rompre la légère reprise des cours de brut observés ces derniers jours, en partie en raison de l’affaiblissement du dollar. Alors que la Russie, le Venezuela, le Qatar et l’Arabie Saoudite tentent de forger un semblant de contrôle sur leur production, d’autres pays comme l’Irak ou l’Angola pompent autant qu’ils le peuvent. C’est également le cas de l’Iran qui, grâce à la levée partielle des sanctions internationales, a vu revenir bon nombre de compagnies pétrolières, prétendants à l’exploitation de ses importants gisements de pétrole et gaz. Téhéran s’est montré par ailleurs très actif pour renouer les liens avec ses partenaires commerciaux asiatiques.
De fait, les négociations à Doha seront compliquées, et difficile de voir quel consensus pourrait émerger entre des pays dont les intérêts sont si contradictoires. Pour la Russie et l’Arabie Saoudite, une stabilisation des cours autour de 45-50 $ serait de nature à équilibrer l’offre et la demande d’or noir à moyen terme. Un niveau de prix très insuffisants pour des économies sinistrées comme le Venezuela. Le 5 avril à la clôture, le baril de Brent était toujours sous la barre des 40 $.
Romain Chicheportiche
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