On se souvient du lancement de la librairie Google aux États-Unis en 2010, qui proposait alors un catalogue de trois millions d’e-books. Le géant américain prévoit désormais de s’attaquer au marché français et de se tailler une place aux côtés de ses concurrents, Apple et Amazon.
La nouvelle est tombée vendredi 16 mars, lors de l’inauguration du 32e salon du livre, qui s’est tenu à Paris du 16 au 19 mars. Le magazine Livres Hebdo, après avoir pris connaissance d’un mail destiné aux éditeurs partenaires de Google Livres, a dévoilé que le moteur de recherche s’apprêtait à lancer Google Play Books en France prochainement. Dans ce courriel, on pouvait y lire notamment ceci « Les internautes qui iront sur le site Google eBooks Store accéderont automatiquement au site Google Play où ils pourront acheter des livres numériques mais aussi des applications Android ».
Concernant les ventes directes de livre numérique, c’est-à-dire sur la plateforme, le géant américain se réservera une marge de 48 % contre 52 % si la commercialisation a lieu en passant par un revendeur. Dans ce cas, la marge perçue sera partagée avec le libraire, et ce dans une proportion non précisée. S’ils sont d’accord, les éditeurs déjà adhérents au programme Google Books, devront signer un avenant à leur contrat qui les lie à Google Europe, dont le siège est en Irlande.
Les grands éditeurs français, autrefois réticents face au numérique, réfléchissent à la proposition de la firme de Mountain View – bien qu’actuellement, aucun contrat n’ait été signé avec la holding européenne. C’est un travail de longue haleine selon Philippe Colombet, le directeur français de Google Books, qui affirme travailler « depuis de longs mois à mettre en place quelque chose qui soit conforme aux volontés du Syndicat national de l’édition ».
Seuls les éditeurs indépendants semblent avoir franchi le cap en proposant quelques milliers d’ouvrages consultables sur la plateforme Google Play. Parmi ces maisons indépendantes, citons L’Harmattan, Le Petit futé, Michelin, Vrin où encore des presses universitaires.
Par Sébastien Tribot