Cela fait bien longtemps que Google n’est plus seulement le moteur de recherche n°1 dans le monde mais une gigantesque société aux ambitions phénoménales. Fondée en 1998, Google Inc. est classée en 2èmeposition du Best Global Brands avec une valorisation de 107,43 milliards de dollars. De quoi se permettre des investissements importants.
Et Google ne se prive pas. En 2013, Google a suscité l’intérêt en rachetant pas moins de 8 sociétés expertes en robotiques. En parallèle, l’américain mise beaucoup sur le domaine de la santé, plus précisément les NBIC (Nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives). La preuve.
Google X Life Science (Google X lab)
Quelque part dans la baie de San Francisco se cache le laboratoire ultra-secret de Google, baptisé Google X Lab, surnommé Google X. Officiellement, impossible de savoir sur quoi planchent les équipes de Google X. Toutefois, parmi les projets rendus publics on trouve des voitures automates, les Google Glass, Google Loon (des ballons stratosphériques pour développer internet partout sur la planète, un réseau neural de reconnaissance de concept ou encore Google Wing pour la livraison par drone. Mais Google X abrite une division consacrée à la santé, il s’agit de Google X Life Science, dirigée par Andrew Conrad.
Récemment, Google X Life Science a absorbé les équipes de Lift Labs, une société rachetée par Google experte en fabrication d’outils pour les malades de Parkinson, notamment une cuillère capable de compenser les mouvements dus aux tremblements des mains.
Lentilles pour diabétiques
Grâce à des lentilles connectées à un mini capteur de glucose, il est possible de suivre l’évolution au cours du temps du taux de sucre dans le sang. Ces verres de contact mis au point par le Google X Lab pourraient grandement faciliter la vie des diabétiques en mesurant leur glycémie directement dans l’œil, plus précisément dans les larmes, et en continu.
Baseline Study
Ce projet consiste à collecter de l’ADN humain pour le corréler à l’état de santé de la personne. En faisant cela sur des milliers de gens, Google espère définir des critères permettant de distinguer les gens malades des individus sains. A terme, la connaissance de l’ADN suffira à établir des diagnostics et identifier les personnes susceptibles de développer une maladie. Pour l’instant, Google a récupéré l’ADN de 175 cobayes mais projette de compléter sa base de données avec l’ADN de plusieurs milliers de volontaires.
Pour corréler l’état de santé au génome, Google demande aux « donneurs » de porter des capteurs pour mesurer certains paramètres comme le rythme cardiaque. Mené sous la houlette du biologiste Andrew Conrad, ce programme se veut comme un outil santé de prévention, permettant de soigner la maladie avant qu’elle ne se déclare.
Plateforme à nanoparticules
C’est la dernière annonce de Google. La technologie consiste à envoyer dans le sang des particules magnétiques (oxyde de fer) capables de dépister des maladies. Ainsi, en ingérant une simple pilule, nous pourrons savoir si une pathologie est en train de se développer en nous.
En effet, ces nanoparticules possèdent des anticorps et des protéines capables de détecter certaines molécules bien précises, elles-mêmes des marqueurs de telle ou telle maladie. En parcourant le corps, elles réalisent un diagnostic très complet comme la présence d’un cancer, les prémices d’une maladie cardiovasculaire ou encore un excès de sel. Cette techno n’est pas encore opérationnelle, comme l’a confirmé Andrew Conrad, directeur de Google X Life Sciences, Google recherche actuellement des partenaires pour la pousser à maturité.
Calico
Google s’est associé à Apple pour créer Calico (California Life Company), une société dédiée à la lutte contre le vieillissement. A sa tête, Arthur Livinson, président du conseil d’administration d’Apple et de la société de biotechnologies Genentech, va donc tenter de dompter les mécanismes de l’âge et prolonger l’espérance de vie. Pour l’instant, rien ne filtre des travaux menés par Calico. Et pour cause, la société est basée au cœur du mystérieux Google X Lab dont l’emplacement reste secret.
Vers le transhumanisme
Dans sa quête de l’immortalité, Google soutient ce courant de pensée qui imagine l’homme du futur comme un être perfectible et modifiable, utilisant les nouvelles technologies pour repousser la fin de vie. Google parraine la Singularity University spécialisée dans les NBIC et dirigé par Raymond Kurzweil. Cet ingénieur est un transhumaniste convaincu, prédisant que le cerveau humain sera dépassé par l’intelligence artificielle dès 2045. Avec lui dans ses rangs, Google, ne cache plus son ambition de faire converger l’homme et la machine et pourquoi pas, atteindre l’immortalité.
Par Audrey Loubens
Et aussi dans les
ressources documentaires :
Cet article se trouve dans le dossier :
- Comment donner une conscience à un ordinateur ?
- Impression 3D : un boom à prévoir en 2015 ?
- Réalité virtuelle : effet de mode ou révolution ?
- Google investit massivement dans les remèdes du futur
- Vêtements connectés : bientôt une seconde peau high tech ?
- S'inspirer de l'effet lotus pour créer un revêtement super-hydrophobe
- Ocean Spiral, la ville du futur bâtie sous la mer
- La batterie du futur, plus performante et plus sûre, en construction
- Toucher une image virtuelle grâce aux ultrasons
Dans l'actualité