Suite à une panne du système de refroidissement de la piscine 4, on a appris qu’il n’y avait pas de système de secours, et que l’eau de la piscine se réchauffait de 10 °C par 24 heures.
Si le refroidissement de la piscine n’était pas assuré, il suffirait de quelques jours pour que l’eau de la piscine soit portée à ébullition.
Le 1er juillet, Tepco a réussi à rétablir le système, mais la piscine 4 commençait déjà à produire un panache blanc, comme en témoigne cet instantané de la webcam Tepco :
Des complications énormes apparaissent également au fil des missions de dosimétrie : Que ce soit dans l’unité n°2 ou l’unité n°3, d’éventuelles missions humaines semblent extrêmement compromises en raison des niveaux de dose excessifs relevés dans les étages inférieurs de ces bâtiments.
Tepco voudrait rechercher puis colmater les fuites constatées au niveau des confinements (le tore fait partie du confinement) afin de tenter de repérer l’emplacement du combustible fondu, à la condition qu’il se soit arrêté au niveau du radier, ce qui reste une supposition de moins en moins crédible.
Le paradoxe de la chambre de suppression
TEPCO, avec un optimisme à toute épreuve, semble croire que le corium se situe sur le plancher de la salle de suppression, qui est recouvert sur plusieurs mètres d’une eau extrêmement contaminée.
Afin de s’occuper du combustible, il faudrait transvaser cette eau à un autre endroit. Mais si l’on procède ainsi, le combustible fondu étant probablement encore très chaud, la radioactivité deviendra intense et le corium s’échauffera certainement un peu plus.
On ne peut vider l’eau mais on ne peut observer ni travailler si cette même eau est présente. Décidément, les réponses humaines semblent de plus en plus limitées… Et l’opération « arrosage » du combustible fondu se confirme mois après mois comme étant l’une des plus grandes erreurs de la gestion initiale de cette catastrophe hors-norme.
Par pierre Thouverez
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