Tepco, la compagnie électrique propriétaire de la centrale accidentée de Fukushima, a annoncé être prête à lancer la construction de son « mur de glace ». Objectif : empêcher les infiltrations d’eau dans les bâtiments réacteur.
Lancée en juin 2014 par Tepco, l’opération « mur de glace » aurait pu faire sourire si la situation de la centrale nucléaire de Fukushima n’était pas si grave. Les employés de la compagnie japonaise luttent depuis près de cinq ans déjà pour maintenir le site nucléaire sous contrôle et empêcher l’eau souterraine de s’infiltrer dans les bâtiments réacteur accidentés. Tepco estime qu’au moins 400 tonnes d’eau entreraient chaque jour dans les bâtiments grâce aux multiples conduits qui équipent les bâtiments réacteur. La compagnie pompe quotidiennement l’eau pour la retraiter, mais face à l’ampleur de la tâche, des millions de mètres cube d’eau contaminée ont déjà été reversés en mer.
Geler le sol
Le concept de mur de glace consiste concrètement à forer sur 35 mètres de profondeur tout autour des bâtiments et à insérer dans chaque trou un tuyau dans lequel circulera un liquide réfrigérant. L’objectif est de geler le sol en permanence pour empêcher toute infiltration. Le projet a été testé et Tepco semble suffisamment satisfait des résultats pour lancer les travaux à grande échelle. Au total, Kajima Corporation, la société choisie pour mener les opérations, devra installer pas moins de 1 550 tuyaux dans le sol pour former un mur de 1,5 kilomètres de circonférence. Le gouvernement japonais a estimé le coût de ce mur à 32 milliards de yen (251 millions d’euros), sans compter la fourniture d’électricité pour alimenter le système. Tepco attend désormais le feu vert de l’Autorité japonaise de sûreté nucléaire pour lancer les travaux.
Par Romain Chicheportiche
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