Chaque bulletin d’information, parvenant désormais au compte-gouttes, apporte systématiquement son lot de mauvaises nouvelles. Le mois dernier, la compagnie d’électricité japonaise TEPCO a rendu public les résultats d’une inspection interne, ayant eu lieu au sein même de l’un des réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi.
La société tokyoïte, exploitant entre autres les centrales nucléaires de Fukushima Daiichi et de Fukushima Daini, a introduit un dosimètre de radioactivité, une jauge pour vérifier le niveau d’eau de refroidissement du réacteur, ainsi qu’une petite caméra à l’intérieur du réacteur numéro deux, afin de pouvoir analyser les données recueillies.
Mauvaises nouvelles : les taux de radiation observés sont extrêmement importants, bien plus importants que prévu. Avec plus de 70 sieverts par heure, le taux de radiation est suffisamment élevé pour tuer un homme en seulement sept minutes d’exposition. Le niveau d’eau au sein du réacteur, estimé à trois mètres, est retombé à une soixantaine de centimètres.
C’est dans ce contexte peu rassurant que TEPCO devrait révéler son plan d’économie sur dix ans, dont la pierre angulaire ne serait autre que le départ programmé de près de 7 400 salariés, des réductions salariales ainsi que des coupes drastiques sur les primes de retraite.
Par Moonzur Rahman
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