« En 2008, on vous avait promis de diviser votre facture par deux. Depuis, les opérateurs présents sur le marché ont baissé leurs prix de seulement 10 %. Free propose aujourd’hui des offres qui divisent de deux à quatorze fois les forfaits existants », a martelé Xavier Niel, PDG de la maison-mère Iliad.
Free est le quatrième opérateur à avoir décroché une licence de téléphonie mobile 3G en France et a reçu son autorisation d’exploitation en décembre dernier.
Mardi, lors d’un show à l’américaine, Xavier Niel a dévoilé un forfait mobile sans engagement et sans téléphone à 19,99 euros, comprenant l’Internet illimité plafonné à 3 gigaoctets, les appels illimités vers 40 destinations ainsi que les SMS et MMS illimités. En parallèle, Free a proposé une offre dite « sociale », en référence au système mis en place par le gouvernement, mais qui sera accessible à toute personne sans condition de ressources. Pour 2 euros par mois, ce forfait donne accès à 60 minutes de communication et à 60 SMS par mois.
Le ministre de l’Industrie, Eric Besson, s’est félicité dans un communiqué « de cet engagement en faveur des citoyens les plus défavorisés » et a indiqué que « cette offre pourra être éligible au label tarif social mobile ».
Ces deux offres sont commercialisées dès ce mardi sur Internet, par téléphone et dans les deux boutiques que compte l’opérateur. Elles sont « limitées aux trois premiers millions d’abonnés », a précisé M. Niel, qui comptabilise 4,8 millions d’abonnés pour ses offres triple-play – télévision, Internet et téléphonie fixe. Pour tous les abonnés à cette FreeBox, le forfait à 19,99 euros sera commercialisé à 15,99 euros, et le forfait « social » sera gratuit.
« Free fait une entrée fracassante sur le marché aussi bien sur les prix que sur les contenus avec deux très bonnes offres, et il tient sa promesse en divisant par plus de deux les prix », a résumé à l’AFP Mathieu Drida, PDG du site de comparaison d’offres, meilleurmobile.com. « Mais c’est une offre qui ne s’adresse qu’à une partie de la population car elle est surdimensionnée, avec un internet plafonné à 3 gigaoctets alors que la moyenne des consommateurs n’utilisent que 450 ou 500 megaoctets, téléphonent 2H30 par mois et envoient 120 SMS par mois », a-t-il souligné. « Il ne faut cependant pas se précipiter, car les autres opérateurs vont répliquer », a estimé Mathieu Drida.
Réactions de la concurrence
« C’est le jour J pour Free et nous les laissons savourer. Mais que nos clients se rassurent, nous reviendrons vite vers eux pour parler des propositions que nous avons préparées », a réagi l’opérateur historique Orange. « C’est une offre de lancement réservée aux trois premiers millions, on verra ce qu’il se passe ensuite. Notre offre low-cost sur Internet n’a encore séduit que 14 000 consommateurs alors que nous avons vendu près de 500 000 forfaits smartphones en décembre », a de son côté commenté Frack Cadoret, directeur général de SFR.
« Vous avez le choix des armes, vous pouvez donner une leçon à votre opérateur en le quittant ou en lui demandant de baisser ses tarifs », a lancé Xavier Niel lors de sa présentation également retransmise en direct sur Internet. Avant son intervention, l’opérateur a diffusé un petit film parodique, moquant nommément les dirigeants des opérateurs concurrents et leurs affirmations tenues au fil des années concernant leur stratégies et leurs tarifs.
À la mi-journée, le site Internet de FreeMobile n’était déjà plus accessible, a constaté l’AFP. À 11H40, le titre Iliad gagnait 1,41 % à 96,34 euros, dans un marché en progression de 1,94 %.
(Source et crédit photo : AFP)
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