Et si des chercheurs avaient enfin découvert le mystère de l’extinction des dinosaures? Les scientifiques estiment que plus de 75% de toutes les espèces vivantes et l’ensemble des dinosaures non aviaires ont disparu à la limite du Crétacé et du Tertiaire. L’extinction s’est produite suite à l’impact d’un astéroïde de 10 km de diamètre, dans la péninsule du Yucatán. Mais par quels mécanismes?
L’impact de l’astéroïde aurait pu à lui seul faire disparaître de nombreux animaux sur Terre. « Mais les animaux qui vivaient dans les océans ou ceux qui auraient pu creuser un trou sous terre ou plonger sous l’eau temporairement pourraient avoir survécu », rappelle Charles Bardeen, auteur principal de l’étude (NCAR). Selon ces nouveaux travaux, la Terre aurait été plongée dans l’obscurité pendant plus de deux ans. Cela aurait empêché la photosynthèse pendant un an et demi. Et les températures auraient chuté de 28°C au-dessus des continents et de 11°C au-dessus des océans.
La force de l’impact – équivalent à un milliard de bombes atomiques de la puissance de celle d’Hiroshima – a vaporisé des milliards de tonnes de roche dans l’atmosphère. La collision aurait provoqué des tremblements de terre, des tsunamis et même des éruptions volcaniques. Mais ce n’est pas tout. En retombant sur terre, les sphérules de roches chauffent par friction avec l’air. Ils déclenchent des feux mondiaux et brûlent littéralement la surface de la Terre. Des incendies gigantesques se déclenchent alors, émettant environ 15 milliards de tonnes de suie dans l’atmosphère. La suie chauffée par le soleil entraîne la destruction de la couche d’ozone et forme une barrière globale contre la lumière du soleil. L’obscurité a un impact majeur sur le phytoplancton, ce qui entraîne la disparition de nombreuses espèces marines qui s’en nourrissent.
L’accumulation d’eau en haute atmosphère conduit finalement à la dissipation complète de la couche chargée en suie en quelques mois : il pleut de la suie. En l’absence de couche d’ozone s’ensuit un déferlement mortel de rayons UV sur terre. Puis, lentement, la végétation repart. Les espèces survivantes se remettent lentement à prospérer…
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
Dans l'actualité
- Des dinosaures parents-poules
- On a pris la température de dinosaures à partir de leurs oeufs
- Les dinosaures, des animaux à sang tiède
- Acidité des océans, vers une extinction massive des espèces ?
- L’atmosphère terrestre s’étend bien au-delà de la Lune
- Sommes-nous (réellement) face à une sixième extinction de masse ?
Dans les ressources documentaires