Le Français Yann LeCun, superviseur des Facebook AI Research (FAIR), s’occupe désormais aussi d’une antenne parisienne qui compte déjà 6 personnes.
Après Menlo Park en Californie et New York, c’est dans la capitale française que Facebook ouvre un laboratoire. C’est donc avenue de Wagram que se sont installés les experts en intelligence artificielle recrutés par Facebook, dont Hervé Jégou et Florent Perronni le directeur.
Mais que veut faire le leader des réseaux sociaux du vivier de spécialistes européens en intelligence artificielle ? Parmi les axes de recherche connus on retrouve le deep learning, que sont les méthodes permettant à un ordinateur d’apprendre de façon automatique, non supervisée, un peu comme fonctionne notre cerveau avec son réseau de neurones. L’année dernière, Facebook a présenté Deep face, un programme de reconnaissance faciale capable de dire si oui ou non deux visages sont les mêmes. Avec une précision de 97.25%, ce programme fait jeu égal avec les humains dont la précision est de 97.53%. Deep face est un exemple de ce que l’apprentissage profond peut faire car il ne fonctionne pas par comparaison de paramètres du visage mais utilise un réseau neuronal. Deep face n’est qu’une étape dans les projets de Mark Zuckerberg.
Le patron de Facebook espère rapidement être capable d’analyser les textes ainsi que les commentaires échangés sur sa plateforme, avec derrière la tête l’idée d’en savoir toujours plus sur l’utilisateur pour optimiser le ciblage des publicités, clé de voute du business modèle de Facebook. Yann LeCun prévoit qu’une intelligence artificielle sera capable de comprendre le langage naturel d’ici 2 à 3 ans, avec une seule réserve, la compréhension de l’humour.
Dans les prochains mois, le FAIR français accueillera une douzaine de personnes pour atteindre un effectif définitif d’une trentaine de personnes. Le patron de Facebook ne tarit pas d‘éloges sur l’expertise française et plus largement européenne dans le domaine de l’intelligence artificielle, un savoir-faire qui aurait été décisif dans le choix du site d’implantation de ce nouveau laboratoire. Dans cette logique de profiter des talents nationaux, un partenariat est en cours de discussion avec l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) afin que leurs doctorants y soient accueillis.
Par Audrey Loubens
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