Sur le site de l’Observatoire européen austral (ESO), à la Silla au Chili, des astronomes belges ont utilisé le télescope TRAPPIST pour découvrir 3 planètes de taille et températures semblables à celles de Vénus et de la Terre à seulement 40 années lumière de la Terre. Elles sont en orbite autour d’une naine rouge, donc froide et peu lumineuse. C’est la première fois qu’on observe un système planétaire autour d’une telle étoile. Cette découverte enthousiasme aussi car ces planètes sont certainement les meilleures cibles pour chercher la vie au-delà du système solaire. Les résultats ont été publié dans la revue Nature du 2 mai 2016.
A quoi ressemble le cœur du système ?
A quoi ressemblent ces trois planètes ?
Les observations complémentaires menées par d’autres télescopes de l’ESO ont pu montrer que les 3 planètes découverte ont des tailles proches de celles de la Terre. Les deux premières planètes ont une période de révolution de 1,5 et 2,4 jours. Pour la troisième, on ne sait pas encore. Elle se situe entre 4,5 et 73 jours. Même si elles sont bien plus proches de leur étoile, les deux premières planètes ne reçoivent que 2 à 4 fois la quantité de lumière reçue par la Terre. Autre particularité, leur période de révolution et de rotation devrait être à peu près identiques, ce qui implique qu’elles montrent toujours la même face à leur étoile, ce qui en fait des planètes avec de fort contrastes.
Sont-elles habitables ?
Il est un peu tôt pour se prononcer complètement, mais les astronomes estiment que les deux premières sont un peu trop proches de l’étoile pour être dans la zone d’habitabilité et la troisième un peu trop loin. Cependant, il pourrait exister des zones d’habitabilité à leur surface. En effet, des modèles théoriques montrent que si sur des planètes de ce type, une atmosphère un peu plus dense que l’atmosphère terrestre se crée, la chaleur circule et certaines régions peuvent alors devenir habitables.
Des analyses bientôt à portée de télescopes
Plusieurs télescopes géants terrestres (classe 30m) actuellement en construction (comme l’E-ELT de l’ESO) devraient être capables d’étudier la composition atmosphérique de ces planètes pour y trouver ou non de l’eau et/ou des traces d’activité biologique. En outre, comme ces planètes sont vraiment idéales pour la recherche de vie extraterrestre toute la communauté va être mobilisée. Hubble doit déjà les observer cette semaine. Plus tard, ce type de système pourra être facilement étudié grâce au successeur de Hubble, le JWST dont le lancement est prévu en 2018. Nous ne sommes qu’au début d’une grande quête car TRAPPIST n’était qu’un prototype pour un programme bien plus ambitieux que l’université de Liège est en train de déployer : le projet SPECULOOS qui va chercher de manière extensive d’autres systèmes comme celui-ci à proximité de notre système solaire.
Sophie Hoguin
Cet article se trouve dans le dossier :
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