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Exclue, la Chine joue les cavaliers seuls et accélère le lancement de la 6G

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Exclue, la Chine joue les cavaliers seuls et accélère le lancement de la 6G

Posté le par Philippe RICHARD dans Informatique et Numérique

Fin février, la France a signé avec neuf autres pays « amis » une déclaration conjointe en faveur d’une 6G « ouverte, gratuite, mondiale, interopérable… ». Volontairement écartée, la Chine annonce quand même un lancement de la 6G dès 2030.

À peine la 5G est-elle utilisée en France avec seulement 12 % des abonnés mobiles en 2023 selon l’ARCEP, que la 6G est déjà annoncée ! Cette nouvelle norme mondiale devrait prendre en charge des cas d’usage qui commencent à émerger dans la 5G, tels que l’IoT LPWA (low-power wide area), l’accès sans fil fixe (FWA), les réseaux non terrestres (NTN) et les communications fiables et urgentes.

Mais pour l’instant, la 6G est loin d’être aboutie. Nous en sommes au stade des prises de position géopolitiques. En février, la France avec neuf autres pays (Australie, Canada, États-Unis, Finlande, Japon, Corée du Sud, République tchèque, Royaume-Uni et Suède) a signé une déclaration commune en faveur d’une norme ouverte. La Chine ne se retrouve pas dans cette liste, car elle a été délibérément écartée.

Pour autant, la Chine reste un acteur majeur de la 6G. La preuve, elle envisage de la commercialiser d’ici à 2030. C’est ce qu’a rappelé en décembre dernier le ministère chinois de l’Industrie et des Technologies de l’information lors d’une importante conférence mondiale de deux jours sur le développement de la 6G qui s’est tenue à Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine.

Un satellite chinois pour la 6G

Preuve supplémentaire de l’intérêt de la Chine pour la 6G, China Mobile a lancé avec succès en février dernier le premier satellite au monde pour tester l’architecture 6G. Cet engin héberge une architecture autonome distribuée pour la 6G, qui a été développée conjointement par cet opérateur télécom et l’Académie d’innovation pour les microsatellites de l’Académie chinoise des sciences.

Pour revenir à la 6G, fin 2023, l’organisation mondiale 3GPP (3rd Generation Partnership Project) s’est engagée à développer cette nouvelle génération. Un calendrier de normalisation de la 6G a été décidé lors des réunions du 3GPP de mars 2024. D’autres forums de normalisation industrielle, comme l’Open Radio Access Network (O-RAN) Alliance, participeront également au développement de certaines parties des réseaux 6G.

De 2024 à la fin de 2026, l’UIT (Union internationale des télécommunications) s’emploiera à définir les exigences de performance technique et les méthodes d’évaluation de la performance correspondantes pour la technologie d’interface radioélectrique IMT-2030. Les exigences seront fonctionnelles et seront axées sur l’efficacité spectrale, le temps de latence, la précision de positionnement…

La 6G étant un nouveau système, l’étude portera à la fois sur de nouveaux cas d’utilisation et sur l’amélioration des fonctionnalités déjà prises en charge par la 5G.

Ensuite un processus de soumission des technologies pour l’IMT-2030 commence en 2027 et se poursuivra jusqu’au début de 2029. L’étape finale, qui implique la décision de l’UIT de désigner une technologie comme IMT-2030, devrait être achevée d’ici à 2030.

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Posté le par Philippe RICHARD


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