Vestas en tête
Vestas a installé en 2016 des turbines éoliennes dans 35 pays, cumulant pas moins de 8,7 GW, soit 16,5% du total mondial, selon les données compilées par Bloomberg. Un record qui permet au groupe danois de prendre la tête du classement des constructeurs devant General Electric, à qui il a ravi la 1ère place sur son marché domestique : les Etats-Unis. La compagnie américaine réalise néanmoins une bonne performance avec 6,5 GW, juste devant le chinois Goldwind (6,4 GW) qui perd sa place de leader conquise l’année dernière. Suivent plus loin l’Allemand Enercon et l’Espagnol Gamesa. Ce dernier a récemment fusionné avec Siemens (l’opération est dans sa dernière ligne droite) ce qui devrait permettre au duo Gamesa/Siemens de déranger le trio de tête à l’avenir.
L’offshore balbutiant
La filière de l’éolien en mer (offshore) ne représente que 832 MW sur les près de 53 000 MW éoliens installés en 2016. Mais le secteur a bénéficié d’un soutien des Pouvoirs Publics notamment en France avec l’organisation d’appel d’offres pour la construction de parcs éoliens en mer (Tréport, Fécamp, St Brieuc notamment). L’Allemagne ou le Royaume-Uni ont déjà des installations offshore en fonctionnement. Pour autant, Selon le classement BNEF, c’est le Chinois Sewind qui arriverait numéro un avec 489 MW installés. Des chiffres qui s’expliquent par le fait que les turbines fabriquées par la compagnie chinoise sont en fait sous licence Siemens, le leader européen historique de l’offshore. Sur les 489 MW, seuls 101 MW étant vraiment des machines de conception chinoise.
L’Asie portée par la Chine et l’Inde
Le dynamisme du marché asiatique de l’éolien est largement lié à deux pays : la Chine et l’Inde qui représentent à eux deux la moitié du marché mondial (49,3%). Selon le Global Wind Energy Council (GWEC), la Chine aurait à elle seule connectée 23 GW éoliens, un chiffre impressionnant bien qu’en-deçà du record absolu de 2015 (30 GW en une année). Le ralentissement du marché chinois est lié à une demande électrique moins forte qu’anticipée et une baisse des aides aux renouvelables.
A noter que les Etats-Unis sont le 2ème marché après la Chine en terme de capacités installées (8,2 GW), et que l’Europe affiche également un certain dynamisme : l’Allemagne bien sûr (5,4 GW) et la France (1,5 GW). Enfin, les pays d’Amérique Latine devraient également monter en puissance grâce aux grands appels d’offres renouvelables conclu en 2016 (Mexique, Chili, Argentine notamment) qui ont vu de nombreux projets éoliens attribués, avec une mise en service prévue avant 2020.
Romain Chicheportiche
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