Un demi-million de panneaux solaires par jour ont été installés dans le monde durant l’année 2015. Et en Chine deux éoliennes ont été installées…toutes les heures. L’Agence Internationale de l’Energie revoit à la hausse ses prévisions de croissance du solaro-éolien.
Les énergies renouvelables ont représenté plus de la moitié de la capacité électrique nouvellement installée en 2015 souligne l’AIE dans son Medium-Term Renewable Market Report qui est paru le 25 octobre 2016.
153 GW d’EnR ont été mis en place durant ces 12 mois, et le solaro-éolien se taille la part du lion: 66 GW d’éolien (dont la moitié en Chine) et 49 GW de solaire photovoltaïque. On ne peut donc plus parler d’une simple « transition énergétique » mais d’une véritable révolution énergétique, un séisme planétaire.
Selon le Directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, « nous sommes les témoins d’une transformation du marché global de l’électricité menée par les renouvelables, et comme dans d’autres domaines le centre de gravité de la croissance des renouvelables se déplace vers les marchés émergents ».
Pour les spécialistes de l’AIE la thématique climatique n’est pas le seul moteur de ce changement. Dans de nombreux pays la pollution de l’air par la combustion de charbon, de pétrole ou de biomasse constitue un problème sanitaire majeur. Tous ceux qui se sont rendus à Pékin ou à New-Delhi récemment peuvent témoigner de la gravité de la situation.
Par ailleurs nombreux sont les pays qui cherchent à diversifier leur mix énergétique pour des raisons géostratégiques. Enfin, le coût du solaro-éolien est de plus en plus attractif, ce qui suffit pour attirer des investisseurs dont la motivation n’est ni environnementale, ni sanitaire.
« Durant les 5 années à venir les renouvelables resteront la source d’électricité qui va croître le plus vite » estime l’AIE. 60% de la hausse de la consommation électrique sera couverte par les renouvelables sur le moyen-terme.
En 2021 la production électro-renouvelable atteindra 7600 TWh selon l’AIE, soit autant que ce que consomment les USA et l’Europe réunis.
Les progrès dans le domaine de la chaleur et du transport sont bien moins rapides et une croissance anarchique du solaro-éolien peut poser localement quelques problème d’adaptation au niveau des réseaux électriques. Les outils pour résoudre ces problèmes sont disponibles dès à présent, comme l’a montré l’AIE dans un autre rapport.
Pour le directeur de l’AIE, ces prévisions à la hausse du solaro-éolien sont modestes comparativement à leur énorme potentiel. « L’AIE travaillera avec les gouvernements du monde pour maximiser le développement des renouvelables dans les années à venir » .
Réponse à Marc L.:
1 – Je ne suis pas l’auteur du Medium-Term Renewable Market Report de l’Agence Internationale de l’Energie
2 – Extrait de l’article dont vous conseillez la lecture: » les 270 jours par an où le vent ne souffle pas ». 365j – 270 j = 95 j, équivalent avec un facteur de capacité de 26% ((95/365) x100). Confusion grossière entre le facteur de capacité (exprimé en % ou en en heures équivalentes pleine puissance par an) et le nombre de jours où le parc éolien français produit. Il n’y a pas un seul jour en France où la production du parc éolien national est nulle. Il s’agit donc soit d’ignorance crasse de la part de l’auteur de l’article que vous mentionnez, soit d’une imposture volontaire visant à tromper les lecteurs.
Tout le monde n’est pas aussi optimiste que l’auteur de cet article. La filière pile à combustible pourrait venir à bout des éoliennes au rendement très faible : http://www.economiematin.fr/news-eoliennes-energie-renouvelable-fin-france-politique-grangeon
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