Sur les six premiers mois de l’année, 523 mégawatts ont été raccordés au réseau électrique, selon les chiffres publiés mardi par France Energie éolienne (FEE), qui rassemble près de 90% des acteurs du secteur.
« Après quatre années de baisse des nouvelles installations, 2014 marquait déjà un rebond (…). La dynamique se poursuit en 2015 », s’est félicité Frédéric Lanoë, président de FEE.
Actuellement le parc éolien français représente une puissance installée de 9.713 MW, exclusivement dans le terrestre, selon l’association, soit l’équivalent d’environ dix tranches nucléaires.
La loi sur la transition énergétique prévoit d’atteindre 32% d’énergies renouvelables dans le bouquet électrique en 2030, tandis que les déclinaisons par filière (éolien, solaire, etc) seront connues dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
France énergie éolienne plaide pour un objectif de 40.000 mégawatts pour l’éolien terrestre et 21.000 mégawatts pour l’éolien en mer (posé et flottant).
« Cela correspondrait à 25% du mix-électrique du pays », a indiqué Frédéric Lanoé, lors d’une rencontre avec la presse.
Dès 2023, l’objectif de FEE est d’atteindre 27.000 MW dans le terrestre et 16.000 MW en mer à l’horizon 2023.
Mais pour cela, « il faut arriver à une programmation régulière des appels d’offres » dans l’éolien en mer posé, a estimé Frédéric Lanoë.
Deux appels d’offres ont été lancés et attribués pour un total de 3.000 MW, mais le troisième, dont les zones géographiques sont en cours de définition, se fait attendre.
Durant la concertation, cinq zones potentielles ont été identifiées sur le littoral nord et une autre au large de Poitou-Charentes.
« Il faut conclure sur les zones à l’automne et lancer un appel d’offres sur 3.000 MW », a insisté Frédéric Lanoë, qui l’espère pour « courant 2016 ».
Le secteur est également toujours dans l’attente de l’appel à projets dans l’éolien flottant, annoncé pour le mois dernier par le Premier ministre Manuel Valls.
L’un des enjeux de ces deux filières sera de les rendre compétitives par rapport aux autres sources d’énergie, et notamment le nucléaire.
Pour accélérer le développement de l’éolien terrestre, les professionnels pointent plusieurs obstacles à lever comme les contraintes d’implantation, notamment les conflits de cohabitation avec les zones militaires.
Ils demandent également une « simplification de l’autorisation unique » des projets éoliens et une « réforme du contentieux administratif de l’environnement », alors que les recours entraînent selon eux des délais trop longs de réalisation des projets.
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2015 Agence France-Presse. »
Cet article se trouve dans le dossier :
Préserver la qualité des sols : pourquoi et comment ?
- La microbiologie du sol au service d'une société durable : diagnostics et solutions innovantes
- Lionel Ranjard : préserver la qualité microbiologique des sols permettrait de limiter les intrants chimiques et techniques d’entretien du sol
- Des résidus de pesticides persistent dans les sols de toute la France
- Trois scénarios pour une agriculture européenne sans pesticides en 2050
- Piéger la chlordécone dans le sol pour limiter la contamination des plantes
- Politiques publiques et préservation des sols : liens et perspectives
- Le citoyen au service de la qualité biologique des sols
- Enfin une réglementation pour les sols ?
- Les potentialités de stockage de carbone dans les sols agricoles
- Les indicateurs de biodiversité du sol au service de la transition agroécologique
- La qualité des sols en France : état des lieux
- L'écologie du sol
- Infographie : Les sols au service d’une société durable
- Préserver la qualité des sols : pourquoi et comment ?