Record absolu pour la première puissance industrielle européenne. Plus des deux tiers de l’électricité allemande a été d’origine renouvelable à l’aube de la nouvelle année 2018 selon les données issues de la Bundesnetzagentur, l’agence fédérale des réseaux électriques.
L’année venait de commencer. Entre 6 et 7H du matin, les unités EnR allemandes ont délivré 41 GWh, dont 35 GWh d’éolien, le reste partagé entre la bioélectricité et l’hydroélectricité. Les centrales thermiques fossiles ont de leur côté contribué à hauteur de 8 GWh et les centrales nucléaires de 4,7 GWh. Il faisait nuit, par conséquent la production solaire était nulle.
La production électrique totale était de 58 GWh et la demande électrique, faible à ce moment-là, était de 41 GWh. L’électricité allemande était ainsi à 70,6% d’origine renouvelable, et à 60% d’origine éolienne.
17 GWh ont été exportés vers les pays voisins dont 6,4 GWh vers la France, 5 GWh vers l’Autriche et 2 GWh vers le Danemark.
Contrairement à une information diffusée dans certains médias il n’est pas correct d’affirmer que 100% l’électricité allemande était d’origine renouvelable (et 85% d’origine éolienne) étant donné que la production des centrales thermiques fossiles et nucléaires n’était pas nulle.
Le fait que la consommation électrique allemande était strictement égale à la production électrique d’origine renouvelable ne suffit pas pour conclure que l’intégralité de l’électricité consommée en Allemagne était verte.
Les pays voisins de l’Allemagne ne sont pas des poubelles à électrons sales. L’électricité qui a été exportée n’est pas intégralement d’origine fossile ou fissile, il y a aussi de l’électricité verte. Et d’ailleurs surtout des électrons verts.
Jean-Gabriel Marie
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