Les politiques menées par l’Union européenne (UE) ont eu des effets bénéfiques, reconnaît toutefois l’Agence européenne de l’environnement dans un rapport intitulé « L’environnement en Europe. Etat des lieux et perspectives 2015 ». « Aujourd’hui, les Européens jouissent d’un air et d’une eau plus purs, moins de déchets sont envoyés à la décharge et plus de ressources sont recyclées », souligne-t-elle dans ce document qui paraît tous les cinq ans.
L’UE a lancé sa politique environnementale dans les années 70 et s’est fixé ensuite pour objectif de « vivre bien dans les limites de la planète » d’ici à 2050. A mi-chemin, elle est encore loin du but.
C’est particulièrement le cas concernant la biodiversité qui « continue à être érodée ». Avec 60% des espèces protégées et 77% des types d’habitats dans « un état de préservation défavorable », l’Europe n’est pas près d’atteindre son objectif de stopper la baisse de la biodiversité d’ici à 2020.
La situation est particulièrement inquiétante pour la faune et la flore marines. Les fonds marins sont abîmés, les eaux polluées, plus acides et envahies par des espèces invasives. Si la surpêche a diminué dans l’océan Atlantique et en mer Baltique, le tableau est plus sombre en Méditerranée: 91% des stocks y étaient victimes de surpêche en 2014.
A l’avenir, les impacts du changement climatique devraient s’aggraver et les causes de la perte de diversité perdurer, selon le rapport.
La pollution de l’air et la pollution sonores « continuent d’avoir de sérieux impacts sur la santé dans les zones urbaines ». En 2011, environ 430.000 morts prématurées dans l’Union européenne ont été attribuées aux particules fines contenues dans l’air. Et l’exposition au bruit « contribue tous les ans à au moins 10.000 morts prématurées par malaise cardiaque ».
Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 19% depuis 1990, malgré une augmentation de 45% de la production économique, indique le rapport. L’UE s’est fixé pour objectif de les réduire d’au moins 40% d’ici à 2030 par rapport à 1990.
La crise financière de 2008 et les difficultés économiques qu’elle a engendrées « ont contribué à réduire certaines pressions sur l’environnement ». « Reste à voir si ces améliorations seront durables », souligne-t-il.
Le rapport appelle à des transformations fondamentales en matière d’alimentation, d’énergie, de logement, de transport, de finances, de santé et d’éducation pour relever les défis environnementaux.
« Nous avons 35 ans pour faire en sorte de vivre sur une planète durable d’ici à 2050 », souligne le directeur de l’Agence, Hans Bruyninckx, appelant à « agir maintenant ».
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