L’Observatoire des Énergies de la Mer publie son 4ème rapport annuel sur la filière des Énergies Marines Renouvelables en France. La filière s’organise pour la construction des premiers parcs éoliens offshores et afin de répondre aux futurs appels d’offres.
Ça y est, la construction du premier parc éolien offshore français a débuté à Saint-Nazaire. Et les parcs du Fécamp et de Saint-Brieuc ont obtenu leur décision finale d’investissement le 2 juin 2020. La dynamique est lancée et la filière s’organise. C’était donc le moment idéal pour dresser l’état des lieux de la filière des Énergies Marines Renouvelables en France. Le 4ème rapport annuel de l’Observatoire des Énergies de la Mer s’y attelle. Selon ses résultats, en 2019, les emplois dans les énergies marines s’élevaient à 3 064, en hausse de +47 % sur un an. L’emploi se développe dans toutes les régions françaises, le Grand Ouest en tête. La région des Pays de la Loire conserve ainsi sa première position, devant la Normandie. Face à la dynamique, la filière envisage 1 000 créations de postes en 2020.
Les investissements sont en forte hausse (+68 %) et atteignent 452 millions d’euros sur l’année. Ce sont notamment les développeurs-exploitants qui portent ces investissements, à hauteur de 290 millions d’euros, en prévision de la construction et du raccordement des premiers parcs éoliens au large des côtes françaises. « Quels que soient les indicateurs, l’éolien posé reste très dominant et représente entre 70 et 80 % des activités suivant que l’on considère les emplois, le chiffre d’affaires ou les investissements, analyse Christophe Clergeau, président de l’Observatoire des énergies de la mer. Mais on voit bien désormais que l’éolien flottant est non seulement un marché en émergence, mais aussi un segment de la filière qui investit fortement et renforce ses équipes en emplois et se déploie pour être au rendez-vous du calendrier des appels d’offres. »
La hausse du CA domestique ne contrebalance pas la baisse de l’export
Le chiffre d’affaires global baisse de 290 millions d’euros pour se placer à 306 millions d’euros, 69 % se faisant à l’export. « Le chiffre d’affaires à l’export a beaucoup baissé en 2019 pour une raison très simple : les grands acteurs industriels qui sont les grands acteurs de l’export avaient réservé leurs capacités de production en 2019 pour pouvoir répondre aux besoins du marché français des premiers parcs, explique Christophe Clergeau. Lorsque la renégociation des tarifs a entraîné des décalages des projets, il n’était plus possible d’aller chercher de nouveaux marchés à l’étranger pour compenser les décalages des marchés français ». À l’approche des premiers travaux, le chiffre d’affaires domestique augmente et atteint 91 millions d’euros. S’il ne vient pas compenser la baisse du chiffre d’affaires à l’export, il fournit un bon signal pour l’avenir.
En vue de pérenniser les emplois créés et la dynamique de croissance, la filière appelle à maintenir un rythme soutenu et régulier dans l’attribution des projets en respectant le calendrier fixé dans la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE). Elle lance un appel pour préparer une stratégie de planification de moyen et long terme. « Notre objectif est d’attribuer deux parcs par an pour une moyenne sur la durée de la PPE de près d’un gigawatt par an », répond Sophie Mourlon, directrice de l’énergie à la direction générale de l’énergie et du climat du ministère de la Transition écologique. Un calendrier ambitieux qu’il faudra respecter afin d’optimiser le déploiement des infrastructures, les investissements industriels, et ainsi favoriser la création d’emplois et l’intégration d’installations concertée avec l’ensemble des acteurs du monde maritime.
C’est une bonne nouvelle!
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