La Belgique francophone manque d’ingénieurs, avertissent jeudi trois fédérations d’entreprises, regroupant les secteurs de l’industrie technologique (Agoria Wallonie), de la construction (Confédération Construction Wallonne) et de l’industrie chimique et des sciences de la vie (essenscia Wallonie-essenscia Bruxelles). Les trois organisations estiment que 500 diplômés de plus sont nécessaires. Elles avancent différentes mesures pour lutter contre une telle pénurie.
La pénurie d’ingénieurs est réelle en Belgique et risque même de s’aggraver : ces profils sont en effet de plus en plus recherchés sur le marché du travail alors que le nombre de diplômés n’a fait que diminuer depuis 20 ans (ingénieurs civils, industriels et bio-ingénieurs). « Avec 1.277 diplômés en 2015, on estime qu’il faudrait 500 diplômés de plus pour satisfaire la demande annuelle, soit revenir au niveau de 1995 », déclarent les responsables régionaux des fédérations, Thierry Castagne (Agoria), Francis Carnoy (CCW) et Bernard Broze (essenscia). Les défis en matière d’environnement, d’énergie, de communication, de santé, de mobilité, de construction… seront résolus par les innovations scientifiques et techniques, plaident-ils.
Les organisations proposent plusieurs mesures pour combler ce manque. Celles-ci reposent sur l’information à donner aux jeunes à propos des nombreux débouchés des études d’ingénieurs et sur la formation elle-même qui doit, entre autres, renforcer ses liens avec le monde économique et la réalité du milieu professionnel. Sept mesures sont détaillées dans une brochure intitulée « Ingénieur, l’atout majeur », disponible en ligne, qui sera distribuée à tous les acteurs concernés par la formation des ingénieurs. Les trois fédérations affirment représenter près de 33.000 entreprises et plus de 175.000 emplois en Wallonie et à Bruxelles.
Source : diplomatie.gouv
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