Le salaire demeure attractif, pour certaines classes d’âge, il a même tendance à augmenter. Résultat, la part des ingénieurs craignant de perdre leur emploi est en baisse, ils ne sont plus que 6 % à se méfier de l’avenir. Quelques détails qu’il est bon de connaître si l’on souhaite devenir ingénieur.
- Les ingénieurs français s’exportent toujours plus :
Fin 2011, on comptait 105 260 ingénieurs travaillant hors France, soit 15,2 % de la population totale des ingénieurs. Une proportion qui a augmenté de 16 % par rapport à 2010. Néanmoins, on constate que cette part des emplois à l’étranger décroît avec l’âge. Notamment chez les 40 ans et plus.
- Le cas des ingénieurs non-salariés :
Concernant les ingénieurs non-salariés, leur effectif était estimé fin 2011 à 26 000, soit 3 % de la population totale des ingénieurs. Dans la plupart des cas, ce sont des travailleurs indépendants (à 36 %) ou des dirigeants d’entreprise (à 39 %). Le statut de non-salarié permet généralement de réaliser un projet personnel.
- Salaires :
En 2011, les ingénieurs diplômés et salariés ayant le statut cadre, percevaient un salaire médian annuel de 54 000,00 €. Alors que le salaire moyen annuel était de 67 191,00 €. L’écart de salaire entre les 10 % d’ingénieurs les moins payés et les 10 % d’ingénieurs les mieux payés va de 1 à 3.
Le salaire varie et augmente proportionnellement avec l’âge puisqu’il est synonyme d’expérience. Ainsi, un débutant touche en moyenne 33 000,00 € l’année alors qu’une personne située dans la tranche d’âge des 35 à 39 ans peut gagner 57 000,00 €. Et en fin de carrière, c’est beaucoup plus. Entre 55 et 59 ans, le salaire moyen est de 90 739,00 €.
Avec l’âge, le salaire augmente, mais également l’écart des salaires hommes/femmes. Si le salaire d’un homme est systématiquement supérieur à celui d’une femme, l’écart a tendance à se creuser. Alors qu’il est de 6 % pour les débutants, il passe à 25 % (son point culminant) chez les 45 à 49 ans.
- Les secteurs dans lesquels les ingénieurs sont employés :
En 2011, 47,8 % des ingénieurs étaient employés dans l’industrie, répartis dans des secteurs tels que l’aérospatial, l’armement, l’industrie chimique, la sidérurgie, l’assainissement de l’eau et j’en passe. En précisant toutefois, qu’une fois les activités des sociétés de services réaffectées aux secteurs pour lesquels elles exercent leurs missions, ce pourcentage monte à 56.
Comme il englobe les sociétés de services informatiques, les sociétés d’ingénierie, l’administration publique, les banques, le secteur de la santé, du transport ou encore de l’enseignement, 43,9 % des ingénieurs travaillent dans le tertiaire.
Il reste 6,1 % des ingénieurs dans la construction.
Par Sébastien Tribot, journaliste scientifique
Source : Enquête IESF 2012
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