Un danger aux multiples facettes
Imaginez une vie sans téléphones portables, sans télévisions, sans prévisions météo, sans systèmes de contrôle aérien et sans GPS. Un cauchemar qui pourrait devenir réalité, au vu des risques encourus par les satellites en orbite, dont dépendent toutes ces technologies si présentes dans notre vie quotidienne.
Les dangers susceptibles de ramener le monde aux années 1950 sont multiples et variés. Les satellites sont exposés à de nombreux risques naturels tels que les rayons cosmiques, les pluies de météorites ou les tempêtes solaires. A ces risques s’ajoutent des dangers d’origine humaine notamment les collisions entre plusieurs satellites opérationnels ou entre des satellites et des déchets gravitant autour de la Terre. Une telle collision accidentelle s’est notamment produite en 2009, entre le satellite russe Kosmos qui n’était plus en service, et un satellite américain commercial de la compagnie Iridium.
En temps de guerre, des dangers supplémentaires s’ajoutent à cette liste déjà longue: la prise de contrôle par des groupes terroristes de systèmes de contrôles à Terre ou la destruction directe de satellites par des missiles.
« Gravity », un scénario pas si fictif ?
Le trafic en orbite est de plus en plus dense : plus de 1100 satellites y opèrent actuellent, avec près de 120 nouveaux lancements par an. Et la miniaturisation croissante des satellites ne fait qu’accroître ce débit annuel déjà élevé.
D’après les données de l’Agence spatiale israélienne, près d’un demi-million de déchets artificiels de petite taille (un centimètre) gravitent actuellement autour de la Terre, à des vitesses approchant les 28.000 km/h. Comme dans le film « Gravity » d’Alfonso Cuaron (2013), ces déchets font encourir aux satellites en orbite un risque de détérioration important en cas d’impact.
A la recherche de solutions
Les agences spatiales du monde entier étudient les moyens pour réduire la concentration croissante d’objets en orbite. Aux moyens juridiques – le développement de règlementation et d’accord internationaux – s’ajoutent des solutions technologiques. Celles-ci visent à la fois à évacuer les satellites devenus non opérationnels et à un meilleur suivi des objets en orbite.
D’après le site de l’Agence spatiale israélienne, un nouveau projet international serait actuellement en développement pour traquer les déchets de petite taille et éviter qu’ils ne détruisent des satellites opérationnels. Cette technologie utilisera notamment un faisceau laser pour trouver les déchets.
L’industrie israélienne, leader mondial dans le domaine des satellites de petite taille et à faible coût, est susceptible de jouer un rôle important dans la résolution du problème de l’accumulation des déchets en orbite. Une start-up israélienne, à une étape avancée de dépôt de brevet, propose notamment une solution originale : un « mini-bulldozer » spatial, qui attrapera les déchets en orbites et les « jettera », non pas dans une benne à ordures, mais dans l’atmosphère, où ils se désintègreront sans causer de dégâts.
Source : bulletins-electroniques
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