Certains matériaux de protection présents dans plusieurs centrales nucléaires pourraient ne pas résister en cas de séisme, selon une note d'information publiée par EDF, qui écarte toutefois toute conséquence sur la sûreté des installations.
Selon cette note, des analyses ont révélé que « la tenue au séisme de certaines protections n’a pas pu être démontrée de manière satisfante ».
44 réacteurs sont concernées, selon EDF, qui précise qu' »un risque d’endommagement des matériels importants pour la sûreté situés à proximité existe, plus spécifiquement sur le circuit permettant de faire des prélèvements sur le circuit primaire ».
Ces protections sont des matelas en plomb et servent à « protéger les personnels réalisant des interventions » à proximité du circuit primaire, précise EDF dans sa note.
D’abord détecté en 2012 dans 7 centrales (Chinon, Cruas, Dampierre, Gravelines, Le Blayais, Saint-Laurent et Tricastin), cet « écart de conformité », concerne finalement 44 réacteurs, indique la note datée du 19 mai.
Il a été signalé à l’Autorité de sureté nucléaire (ASN) et EDF a déclaré le 15 mai cet évènement comme « évènement significatif sûreté » dit « générique » de niveau 1 sur les 7 que compte l’échelle internationale INES.
EDF précise que « cet évènement n’a aucune conséquence réelle sur la sûreté et le fonctionnement des installations » et que « l’ensemble des écarts sera résorbé d’ici la fin de l’année 2015 ».
Pour l’association Sortir du nucléaire, « cette anomalie ne saurait être minimisée » car selon elle, « le bon fonctionnement de la centrale nucléaire risquerait d’être perturbé » en cas de chute de ces matériaux de protection.
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