Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), ancienne ministre de l'Ecologie, a jugé mercredi que l'idée de Ségolène Royal de réserver l'écotaxe aux camions étrangers était "bonne sur le principe" mais irréalisable au regard des règlements européens.
« Faire payer les camions étrangers, c’est une bonne idée. C’est justement un des objectifs de l’écotaxe », a souligné Mme Kosciusko-Morizet sur RTL.
« Aujourd’hui, les camions étrangers ne paient rien quand ils ne passent pas par l’autoroute. Vous pouvez avoir un camion étranger qui traverse la France et qui ne paie rien, même pas la taxe sur l’essence », a-t-elle rappelé.
Mais « il y a aussi des règles européennes. On ne peut pas, pour le même service ou pour le même usage de la route, faire payer différemment. Sur le principe, ça a l’air d’une bonne idée mais vous ne pouvez pas faire n’importe quoi en la matière », a développé NKM.
La ministre de l’Ecologie « Ségolène Royal fera étudier des propositions alternatives si elle veut mais elle se rendra vite compte de la complexité à la fois technique et juridique du problème », a prédit la députée de l’Essonne et présidente du groupe UMP au Conseil de Paris.
Mercredi après-midi, lors d’une audition au Sénat, Nathalie Kosciusko-Morizet, a rejeté encore plus clairement cette idée. « Je ne pense pas que que soit acceptable d’avoir une vignette seulement pour les étrangers, je pense qu’il faut aussi une vignette pour les Français », a-t-elle dit.
Mme Royal a évoqué mardi deux pistes envisagées pour remplacer le dispositif controversé de l’écotaxe qui permettraient de cibler uniquement les camions étrangers circulant en France. L’une consisterait à forcer les camions étrangers à emprunter le réseau autoroutier à péage « plutôt qu’encombrer les routes ». Autre piste à l’étude, mise en oeuvre selon elle en Suisse: créer une vignette payée par les camions étrangers à la frontière. En fait la redevance helvétique est acquittée par tous les poids lourds, qu’ils soient immatriculés en Suisse ou à l’étranger.
« Je reste persuadée que l’écotaxe est une bonne formule. On a besoin d’un milliard d’euros par an » pour « réhabiliter les routes, pour financer toutes les alternatives à la route », a insisté Mme Kosciusko-Morizet. « Sinon on le trouvera dans la poche du contribuable, comme le fait François Hollande depuis qu’il est au pouvoir. »
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2014 Agence France-Presse. »
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE