Le projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) fait à nouveau parler de lui de façon dramatique. Mardi 26 janvier, vers 12h30, un éboulement a eu lieu dans le laboratoire souterrain de l'Andra situé à 500 m de profondeur. Bilan : un mort et un blessé léger.
L’éboulement est survenu dans une galerie en cours de forage où étaient effectués des relevés géophysiques, a indiqué le préfet de la Meuse, Jean-Michel Mougard, lors d’une conférence de presse à Bure (Meuse). Six personnes travaillaient dans la galerie quand la partie supérieure s’est écroulée. Un technicien de la société Eiffage, âgé de 42 ans, y a péri. Un de ses collègues, « légèrement » blessé aux mains, a été évacué.
Une enquête de gendarmerie a été ouverte pour déterminer les causes de cet accident. Dans un communiqué,« EELV appelle à faire toute la lumière sur les circonstances du drame -malgré l’opacité de la filière nucléaire- et à en tirer les conclusions sur l’arrêt immédiat du projet face à des risques majeurs pour la santé et la sécurité des populations ». Il s’agit du deuxième accident mortel sur ce site. En 2002, un ouvrier de 33 ans avait été enseveli lors du creusement du puits d’accès principal, provoquant l’arrêt du chantier pendant cinq mois.
Ce laboratoire souterrain n’accueille pas de déchets radioactifs. Il sert à mener des tests (construction de galeries et d’alvéoles) pour élaborer le futur centre de stockage de déchets radioactifs Cigéo qui sera construit à proximité. Le projet de stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde est très controversé, notamment en raison de son coût et des risques environnementaux potentiels. Mi-janvier, Ségolène Royal avait arrêté le coût global du projet à 25 milliards d’euros.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
C’est un accident sur le front de creusement. Un grand classique malheureusement. C’est là qu’il y a des risques, pas dans les parties où le soutènement est en place.
Ayons une pensée pour ceux qui travaillent dans le BTP. Ceux qui fabriquent nos routes, nos ponts, nos tunnels, nos maison et nos bureaux, pour que nous puissions tranquillement travailler devant notre ordinateur. Eux sont aux prises avec la vraie vie et ses dangers.
Toutes mes pensées vont à la famille de notre collègue décédé.
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