Onze projets ont retenu l’attention de la fondation américaine du célèbre ex-patron de Microsoft. Des projets à la thématique originale puisqu’il s’agit de travailler sur les préservatifs du futur, l’objectif final étant de développer le recours à la contraception. Comme Bill Gates ne fait pas les choses à moitié, ce sont des subventions de 100 000 dollars qui ont été attribuées aux onze projets sélectionnés. Si les développements se révèlent fructueux, la fondation pourra verser jusqu’à 1 million de dollars pour faire aboutir les travaux.
Vous vous dites qu’à ce prix, ce seront des capotes en or ? Et bien non ! Mais des préservatifs en graphène, oui. Deux projets subventionnés exploitent effectivement les propriétés de ce matériau constitué d’un unique plan atomique de carbone. Depuis sa découverte en 2004, le graphène suscite de nombreux espoirs dans différents domaines. Mais c’est la première fois qu’il prend part à l’élaboration des préservatifs du futur.
Pour le premier projet, il s’agit d’exploiter la finesse du graphène pour obtenir des préservatifs à la finesse exceptionnelle. Le deuxième projet souhaite intégrer du graphène au caoutchouc pour améliorer la sensibilité lors des rapports, argument parfois évoqué pour justifier la non utilisation de préservatifs.
La fondation Bill & Melinda est très engagée dans la lutte contre les maladies sexuelles, le financement de méthodes de contraception est donc en parfaite cohérence avec leurs objectifs. Parmi les autres projets, l’université de l’Oregon travaille sur un préservatif en polymère de polyuréthane. Un matériau à mémoire de forme pour un préservatif « taille unique », capable de s’ajuster à toutes les tailles de pénis. Un laboratoire californien, quant à lui, s’oriente vers des fibrilles de collagène de tendons de vache.
Toutes ces approches visent à proposer des préservatifs qui altèrent le moins possible la sensation et facilitent l’enfilage. En levant ces deux freins, la fondation espère développer l’utilisation du préservatif et ainsi lutter contre les MST.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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