Des chercheurs américains ont réalisé une peau artificielle sensible à la pression à bas coût
Notre désir de créer des robots à notre image, les plus fidèles possibles, se heurte encore à des difficultés technologiques. Pendant que le projet Human Brain Project s’évertue à simuler le cerveau humain, des chercheurs américains ont progressé vers une peau artificielle capable de simuler le sens du toucher. Cette fois, ils n’ont pas choisi de s’appuyer sur des capteurs piezoéléctriques mais plutôt sur des capteurs MEMS (Microsystème électromécanique) barométriques. Ces derniers présentent l’avantage d’être fabriqués en grande série puisqu’ils équipent déjà les systèmes GPS.
Les scientifiques d’Harvard ont ensuite noyé les capteurs dans un élastomère de façon à conserver leur sensibilité à la pression. Résultat : une matrice de 40 capteurs que l’on peut surmouler sur un doigt de robot. Si la sensibilité est bonne, la résolution reste encore faible, de l’ordre de 3 à 5 mm là où des dispositifs atteignent les 100 microns. Ces derniers sont en revanche beaucoup plus complexes à mettre et en œuvre et de facto plus chers.
L’équipe d’Harvard a donc réussi à fabriquer une peau artificielle qui pourrait déboucher sur la fabrication de robots dotés du sens du toucher, indispensable pour effectuer des tâches comme serrer une main ou casser un œuf.
Nul doute que cette nouvelle surface low cost sensible à la pression séduise. Pas uniquement pour cette application de peau artificielle mais aussi pour créer une signature multidimensionnelle, qui serait basée à la fois sur le graphisme et sur la pression exercée en chaque point.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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