Sur les 423 dossiers de candidature, 10 jeunes femmes, en 3e année de doctorat en science du vivant ou de la matière, ont conquis le jury. Pertinence des travaux, originalité des recherches, projet d’utilisation de la bourse, personnalité des postulantes, les critères de sélection ont une fois encore été drastiques. « Il nous a aussi semblé important que chaque boursière puisse incarner l’exemple de la femme scientifique pour susciter des vocations », a précisé Alain Carpentier, Président de l’Académie des sciences et président du jury. Car comme l’a rappelé Hervé Navellou, directeur général de L’Oréal Grand Public France, « seuls 28% des chercheurs en France sont des femmes ».
Les dix lauréates :
- Amélie Béduer, 25 ans, ingénieure physicienne, travaille sur l’ingénierie tissulaire à Toulouse. Elle espère que ses travaux permettront de régénérer les tissus lésés d’un malade touché par un AVC ;
- Cécile Bétry, 25 ans, formée en biosciences et médecine, prépare sa thèse sur le raccourcissement du délai d’action des anti-dépresseurs à Lyon. Elle tente aussi l’internat pour devenir psychiatre ;
- Lucie Brisson, 24 ans, étudie la formation et la propagation des métastases lors d’un cancer du sein à Tours. Son rêve : partir à l’étranger faire son post-doctorat ;
- Andréa Bachrata, 24 ans. Originaire de Slovaquie, elle est venue faire sa thèse sur la sûreté nucléaire à Toulouse. Elle espère ensuite intégrer le CEA, voire à terme une entreprise ;
- Faustine Dubar, 25 ans, bac technique et IUT, travaille sur la chimie anipaludique à Lille. Elle prévoit d’approfondir ses connaissances en Australie ;
- Désirée El Azzi, 26 ans, étudie la pollution aquatique par les pesticides agricoles. Elle souhaite développer un plan d’analyse de gestion de l’eau des rivières dans son pays natal, le Liban ;
- Aïcha Gharbi Ayach, 27 ans, études de médecine à Montpellier, master en biologie. Son doctorat porte sur la connaissance du phénomène de mitose, dont le dérèglement est à l’origine de tumeurs ;
- Nina F. Gnädig, 26 ans, mène ses travaux sur la maîtrise des virus à ARN (grippe, hépatite C, VIH…) à Paris. Elle espère pouvoir produire de meilleurs vaccins et avoir son propre laboratoire ;
- Claire Lefort, 24 ans, Capes en sciences physiques, master en électronique et optique, travaille à Limoges sur un instrument d’imagerie médicale destiné à diagnostiquer plus tôt un cancer du poumon. Elle se destine à l’enseignement ;
- Myriam Paire, 25 ans, polytechicienne, étudie la miniaturisation des cellules photovoltaïques à Chatou (78). À terme, elle se voit ingénieure de recherche en entreprise ou co-fondatrice d’une start-up.
La 6e édition des bourses L’Oréal France / Unesco Pour les femmes et la science est ouverte du 15 janvier au 15 avril 2012.
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