Depuis quelques années, on recense toujours plus d’offres de cloud computing. L’essor est indéniable et il n’est plus nécessaire d’énoncer les multiples qualités du cloud. Hormis pour une part du grand public, bien sûr, pour qui cela reste méconnu. Et pourtant il s’agit d’un fabuleux outil de partage, ou de stockage d’informations sur des serveurs distants.
Désormais, le service du cloud est en voie de généralisation, voire de banalisation. Aussi, dans ce contexte, rien d’étonnant à ce que la demande en main d’oeuvre qualifiée d’ingénieur cloud soit continuellement en hausse.
On retrouve trois modèles de services sur le marché du cloud. Le SaaS pour Software as a Service, le PaaS pour Platform as a Service et l’IaaS pour Infrastructure as a Service. Le premier (SaaS) est un modèle de logiciel accessible via internet dont le client peut avoir accès après avoir payé une contribution, ou sous forme d’abonnement et sans avoir à l’installer. Comme son nom l’indique, l’application y est vue comme un service. Le second (PaaS) se destine davantage aux entreprises. Il permet la création et l’utilisation d’un environnement par de nombreuses personnes.
Ainsi, collectivement, des employés peuvent gérer et développer des applications fonctionnelles. Enfin, le troisième (IaaS), donne aux entreprises une infrastructure informatique, pouvant héberger des logiciels (l’offre SaaS), en contrepartie d’un abonnement. La gestion des serveurs étant à la charge du fournisseur.
Pour l’heure, les établissements de formation se comptent sur les doigts d’une main. Ils sont seulement quatre à proposer une telle spécialisation :
- Tout d’abord, l’Institut supérieur d’électronique de Paris (ISEP) qui prévoit une formation d’un an pendant laquelle les étudiants auront à réaliser – en plus d’assister aux cours – une mission en entreprise ainsi qu’une thèse professionnelle. Seules les personnes ayant déjà en poche un BAC+5 ou un BAC+4 (voire BAC+2) complétés par trois années d’expériences peuvent prétendre à l’entrée du « mastère Cloud Computing ».
- Au travers du Master Cloud Computing & Mobility, l’Institut Supérieur des Sciences et Techniques de Saint-Quentin (l’INSSET) est la seconde école à proposer une formation diplômante. En termes d’enseignement, elle privilégie le PaaS et la sécurité sans toutefois dénigrer le développement des Services sur le Web. Et point fort du cursus, la possibilité de définir un cadre propice à la création d’une Start-up.
- L’ITESCIA se distingue par son choix de formation en alternance. Au préalable, les étudiants sont tenus d’obtenir un contrat d’apprentissage. Ensuite la formation se déroule sur deux ans découpés en semestres. À terme, ils sont sanctionnés d’un diplôme « Master spécialisé en virtualisation et cloud computing ».
- Enfin, l’école Centrale Paris dédie six modules au cloud computing avec sa formation « Executive Certificate : Architecture et Cloud Computing ». Le programme prévoit la compréhension du cloud, de ses enjeux, de ses acteurs, des stratégies à mettre en place et des architectures sous-jacentes. Il prévoit également une mise en pratique sur différentes plateformes par les spécialisations « Gouvernance » et « Architecture ».
Quoiqu’il en soit, pour espérer rentrer dans l’un de ces établissements, il est nécessaire de sortir d’une école d’ingénieur ou d’une formation en informatique, comme une licence, souvent gage de certains acquis indispensables. Bien intégrer les problématiques actuelles et futures du cloud est un enjeu majeur pour ces écoles, d’autant que les prestations de cloud promettent de se perfectionner continuellement.
Elles devront donc maintenir un degré d’exigence et miser sur l’enseignement de compétences transversales pour offrir des débouchés à leurs étudiants. Ce qui est le cas aujourd’hui puisqu’ingénieur cloud computing fait partie de ces métiers émergeants, courus dans le secteur informatique. Leurs profils sont recherchés et généralement mieux rémunérés.
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