Les éoliennes nécessitent beaucoup de métaux, notamment de l'acier. Quelques métaux rares sont parfois utilisés, mais ne posent pas de problèmes d'approvisionnement particulier. Le bilan carbone reste bénéfique par rapport aux autres solutions.
L’ADEME a dressé une analyse du cycle de vie de l’éolien français en 2015, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à leur fin de vie. Selon l’agence, le bilan est largement positif en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Les émissions de CO2 équivalent sont de 12,7 grammes par kilowattheure produit (CO2eq/kWh) pour une éolienne terrestre et 14,8 g CO2eq/kWh pour une éolienne marine. Ces valeurs sont faibles comparées à celles du mix électrique français, estimé à 79 g CO2eq/kWh. Une éolienne terrestre produirait en un an et une éolienne marine en 14 mois, assez d’énergie pour compenser celle qui a été nécessaire à sa fabrication.
Des impacts avant tout liés à la fabrication
Les deux solutions ont un impact plus faible en terme d’acidification que le reste du mix. « L’éolien est remarquablement économe en eau », ajoute l’étude de l’Ademe. Les émissions de particules fines sont quant à elles sensiblement plus faibles que celles liées au mix global.
Les principaux impacts environnementaux se situent au niveau de l’utilisation des ressources fossiles nécessaires à la fabrication des composants. Le matériau le plus énergivore est l’acier, présent en grande quantité dans les nacelles et les mâts. Viennent ensuite les différents plastiques présents dans les pales et les nacelles. L’approvisionnement en deux terres rares, le néodyme et le dysprosium, reste à surveiller. Elles sont utilisées pour leurs propriétés magnétiques dans les éoliennes à aimants permanents. Cependant, « cette technologie représente moins de 10 % du marché en France, assure Alexandre Roesch, délégué général du Syndicat des Énergies Renouvelables (SER). Il n’y a pas de crainte particulière à avoir sur la rareté de la ressource ».
Un recyclage provisionné
« Le développeur d’un projet éolien doit provisionner 50.000 euros par éolienne en vue de son démantèlement », précise Alexandre Roesch. Les retours d’expérience sur le recyclage des éoliennes sont encore faibles, mais les premiers démantèlements se feront entre 2020 et 2030, avec le renouvellement de 5 gigawatts en France.
Dans les calculs de son analyse de cycle de vie, l’Ademe fait l’hypothèse que le béton des fondations sera intégralement recyclé. L’acier, la fonte, le cuivre et l’aluminium, présents dans la nacelle et le mât seront recyclés à hauteur de 90 %. Par ailleurs, l’intégralité des plastiques et matériaux composites utilisés dans les pales seront incinérés. Enfin, les aimants utilisés dans les éoliennes à aimants permanents seront intégralement enfouis.
Pat Matthieu Combe, journaliste scientifique
Les sabats de l’éolienne tiennent pas
Bonjour.
Loulou44 n’as pas bien lu, ou n’a pas voulu !!
@Jean F : le fait de mobiliser pendant quelques décades des métaux qui seront recyclés vous gène ?
@sirius : les calculs sont ramené à la production d’électricité, pas à la puissance.
Peu d’éoliennes utilisent les aimants permanents (moins de 10%).
Le béton est cassé puis concassé, il repart soit en gravats, soit mieux et de plus en plus en granulats pour de nouveaux bétons, et bien sur l’acier de la fondation est lui aussi recyclé.
Et les 80% de l’iceberg ??? les 3000 tonnes de béton, à la charge du propriétaire qui s’est fait enflé ?
Où sont les coûts ? vous ne les mentionnez pas. Sans doute est-ce dérisoire ? ou de l’intox… oui..plutôt de l’intox !
Le rotor d’une grande éolienne actuelle de 8 MW, Enercon, tourne au maximum à 20 tours /min.
Un alternateur de centrale hydroélectrique au fil de l’eau tourne à 100 Tours/min.
Le facteur de charge de l’alternateur au fil de l’eau est 3 fois supérieur à celui de l’éolienne.
Résultat pour faire un MWh, il faut 3 X 5 = 15 fois plus de cuivre dans l’éolienne. Et 4 fois plus d’aluminium pour son raccordement au réseau.
Les éoliennes à aimants permanents sont condamnées par l’utilisation massive de terres rares et d’acier à haute perméabilité magnétique.
Les éoliennes font partie de ce que j’appelle le « développement durable non soutenable ».
2 choses me gêne avec cette analyse:
le facteur de charge d’une éolienne est à 20%, et le mix français proche de 60%. Il faut selon moi, tenir compte de ce facteur 3 dans l’empreinte carbone, si l’on veut comparer.
Je suis étonné de constater que l’extraction des terres rares n’ait pas une empreint carbone plus élevée.
Ensuite, L’Ademe devrait expliquer comment le bloc de béton d’une éolienne de l’ordre de 200 t , est recyclé. Il faudrait appliquer la même méthode aux blockhaus issus de la deuxième guerre mondiale, puisque le coût semble faible.
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