Fin juillet, une quarantaine d’américains et de canadiens se sont retrouvés à Washington pour assister à la présentation par Bas Lansdcorp, à la fois cofondateur et PDG de Mars One, du projet de colonisation de Mars pour 2022. Tous sont volontaires, conscients des risques et prêts à quitter la Terre pour toujours. Selon Bas Lansdcorp, Mars est « la prochaine étape la plus logique » et doit être comparée aux précédentes explorations notables en ce sens ou quitter ses proches est un facteur auquel il est malheureusement impossible d’échapper.
Malgré ce petit inconvénient, l’appel à candidatures avait récolté plus de 78 000 demandes émanant de 120 pays, deux semaines seulement après son lancement. Un succès toutefois relatif puisque l’objectif poursuivi est d’obtenir 500 000 candidatures d’ici à la fin août. C’est à ce moment que s’entameront les sélections.
Et elles seront draconiennes. Pour le premier voyage, l’équipage ne sera composé que de quatre volontaires. Autant dire qu’un minimum de compatibilité sera indispensable étant donné la durée du trajet estimé à sept mois. Cependant, de nouveaux volontaires viendront compléter l’équipage par la suite à intervalles réguliers; tous les deux ans selon le PDG de Mars One.
Les premiers préparatifs ont commencé. Notamment en ce qui concerne le système de maintien en vie et les combinaisons. Car entre autres embêtements qu’auront à gérer les futurs habitants de la planète rouge, il faut noter l’absence d’oxygène, de ressources comestibles et une température très élevée : 63 degrés en moyenne. Oui, Mars n’est pas ce qui se fait de mieux en matière de planète accueillante.
L’aller simple sur Mars présente donc de nombreux défis. À commencer par le moyen de transport. Pour le moment aucune fusée suffisamment puissante n’a été construite. Sans compter le budget nécessaire à une telle mission. D’après estimation, il faudrait au moins 5 milliards d’euros pour assurer son bon déroulement, or il manque encore des fonds. Un montant secret que Bas Lansdcorp ne tient pas à révéler.
La construction d’un camp d’entraînement, réplique de la colonie martienne, est prévu dans les mois à venir. Les conditions de vie se rapprocheront certainement de l’environnement de Mars de sorte que les futurs astronautes s’habituent et se préparent à ce milieu hostile.
Par Sébastien Tribot
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