Airbus Group, alors EADS, a appris il y a deux ans par les "services secrets anglo-saxons" qu'il faisait l'objet d'une cyber-attaque d'envergure, a reconnu jeudi son directeur général Tom Enders.
M. Enders, à la tête du géant européen de l’aéronautique et de la défense, a avoué lors d’une table ronde à Caen en France avoir été « naïf » en matière de sécurité jusqu’à il y a deux ans, « parce que ma société n’avait pas encore été attaquée ».
« Il y a deux ans, elle l’a été, une attaque massive. Qui nous a donné l’information, qui nous a prévenus ? Les services de renseignements anglo-saxons, pas les Français ni les Allemands », a souligné M. Enders lors d’une discussion sur les écoutes des services secrets et le droit à la vie privée.
Pour lui, le gouvernement américain a commis une erreur ne communiquant pas sur les attaques que ses services d’écoutes ont permis de déjouer.
Les révélations sur les programmes d’écoutes de la NSA américaine ont provoqué un scandale dans le monde en 2013.
EADS avait reconnu en 2012 avoir été l’objet d’une cyber-attaque grave et annoncé dans la foulée que sa priorité serait désormais sa propre protection. Le groupe assure en outre des services de cybersécurité pour le compte de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Allemagne et au Proche-Orient.
M. Enders n’a pas dévoilé l’origine de cette attaque mais les Etats-Unis accusent ouvertement la Chine de cyber espionnage. Les experts soupçonnent notamment que la Chine s’est procuré il y a plusieurs années les plans de l’avion de combat F35 de l’américain Lockheed Martin.
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