Utilisé en essais et simulation par l’équipe F1 de la Scuderia Ferrari, le simulateur de conduite de Moog qui fonctionne à des fréquences mécaniques élevées, est capable de reproduire des vitesses et des accélérations beaucoup plus élevées que les systèmes classiques. Des exigences qui ont amené à concevoir de nouveaux vérins.
La Scuderia Ferrari vient de se doter d’un nouveau simulateur dynamique de conduite F1 qui est équipé d’une solution de commande de mouvement étudiée sur mesure qui regroupe la partie mécanique pour la cinématique, un système de commande d’application des charges, un ensemble complet de logiciels, un habitacle et un terminal opérateur spécialisé. La possibilité de fonctionner dans des bandes de fréquences supérieures à celles des systèmes classiques était une exigence capitale du cahier des charges.Ferrari s’est adressé à Moog Industrial Group pour lui fournir un système intégré de commande flexible des mouvements et d’essais, conçu en fonction d’un cahier des charges précis et très exigeant. A l’issue de 2 ans de développement, les difficultés techniques ont pu être surmontées grâce à un échange bilatéral des expertises. En particulier, les exigences de temps de réponse faibles et de bandes de fréquences élevées imposées au simulateur se sont traduites par des progrès dans le domaine de l’utilisation des composites renforcés de fibre de carbone pour la réalisation d’une structure à la fois allégée et plus rigide. D’après Marco Fainello, directeur du Car Performance Department de la Scuderia Ferrari, « ce simulateur de conduite dynamique répond intégralement à nos spécifications et à nos attentes, c’est-à-dire un système capable à la fois de tester la conception des voitures et d’entraîner les pilotes. Les deux années que nous avons passées à collaborer avec Moog pour mettre ce système au point nous permettent aujourd’hui de tirer le maximum de bénéfices de la commande de mouvement à hautes performances pour la simulation. Nous utilisons ce simulateur pour tester les modèles de voiture actuels et futurs et pour entraîner de nouveaux pilotes sur plusieurs circuits F1. Dans les deux cas, nous pouvons réduire le temps passé sur circuit réel et nous pouvons planifier les entraînements plus efficacement sans avoir à nous soucier des prévisions météorologiques. »Le simulateur, qui reproduit les conditions réelles sur circuit, permet de tester divers aspects de la voiture, comme le réglage des ailerons ou des freins qui influent sur la performance. Grâce à la haute fidélité du simulateur, le pilote ressent les différences qui résultent d’une modification apportée à une pièce ou à un composant de la voiture, sans les fortes accélérations qu’il aurait à subir sur un circuit réel. En outre, l’entraînement des pilotes n’est plus soumis aux contraintes des circuits, d’où un gain de temps et d’argent tout en respectant les nouvelles réglementations.Pour Ferrari, le simulateur devait pouvoir fonctionner à des fréquences mécaniques suffisamment élevées pour permettre au pilote de ressentir le comportement de la voiture avec le plus de précision possible. Il devait aussi être capable de reproduire des vitesses et des accélérations beaucoup plus élevées que les systèmes classiques. Ces exigences, qui étaient parmi les plus sévères du projet, ont amené Moog à concevoir de nouveaux vérins pour obtenir la résistance mécanique et la rigidité nécessaires sans sacrifier la légèreté, exigences très importantes aussi pour l’habitacle.Les fréquences élevées et les temps de réponse réduits rendent le freinage et la direction plus réactifs et assurent la haute fidélité dont le pilote a besoin pour ressentir et évaluer le comportement de la voiture. Le pilote est assis devant un écran qui lui donne un champ de vision de plus de 180°. Le système est commandé par 10 ordinateurs multiprocesseurs dotés d’un total de 60 Go de RAM et qui produisent de l’ordre de 5 Go de données par jour. Il est aussi équipé d’un système de sonorisation de 3.500 W en Dolby Surround 7.1.
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