Le CNRS a déposé un brevet pour protéger le secret de fabrication de nanofils plastiques fortement conducteurs.
Les travaux de deux équipes du CNRS menées respectivement par Nicolas Giuseppone et Bernard Doudin sur la fabrication de nano-fibres plastiques pourraient bien bousculer le monde de la nanoélectronique. En effet, ces nanofils possèdent de nombreux avantages, à la fois en termes de propriétés et en terme de facilité de fabrication.
Publiée le 22 avril 2012 dans l’édition en ligne avancée de la revue Nature Chemistry, cette étude révèle que ces nano-fibres allient les avantages des métaux et des polymères organiques plastiques, les deux matériaux utilisés à ce jour pour conduire le courant électrique : des propriétés électriques proches des métaux et une légèreté et une souplesse propres aux plastiques.
Plus précisément, les chercheurs ont mesuré que ces structures étaient capables de transporter des densités de courant supérieures à 2.106 A.cm-2, approchant celles des fils de cuivre. Le tout avec des résistances d’interfaces avec les métaux très faibles, près de 10 000 fois inférieures à celles des meilleurs polymères organiques actuels.
Enfin, dernier atout de taille : ces nanofils présentent la particularité de se créer spontanément sous la simple action d’un flash lumineux. L’avenir de ces nano-fibres semble prometteur, surtout si elles peuvent être intégrées industriellement dans des appareils électroniques à l’échelle micro et/ou nanométrique tels que des écrans souples, des cellules solaires, des transistors ou encore des nano-circuits imprimés.
Par Audrey Loubens
(Crédit photo : CNRS)
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