En place depuis 2010 dans le cadre de la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires), les Agences Régionales de Santé (ARS), supervisent, entre autres projets, la modernisation du système de santé, et notamment la relance des systèmes d’information partagés de santé et le développement de l’usage des TIC dans les différentes structures. Deux acteurs majeurs de la santé, l’AP-HM (Assistance Publique Hôpitaux de Marseille) avec quatre hôpitaux eux-mêmes multi-sites et multi-spécialités regroupant presque 16 000 utilisateurs sur toute la région PACA, et l’AP-HP (Assistance Publique Hôpitaux de Paris) avec le CHU Bicêtre, Béclère et Paul-Brousse regroupés sur une entité mutualisée, ont suivi cette orientation en choisissant le système de gestion de la qualité et des risques en mode hébergé SaaS (Software as a Service) de la société BlueKanGo, Blue MEDI.
Praticien hospitalier de l’AP-HM assurant la coordination des vigilances et des risques, le Docteur Jacques Ragni a mis en place, via la plateforme BlueKanGo, le recensement et l’analyse des Évènements Indésirables Graves en Santé (EIGS). Il donne un exemple de la flexibilité du SaaS :
« Blue MEDI est présenté comme un système de signalement et de suivi des évènements indésirables de type 1. Ces systèmes sont alimentés par les déclarations des professionnels. Ils permettent la concrétisation de la culture déclarative mais connaissent encore une large sous-utilisation. Pour contourner ces difficultés, Blue MEDI a déployé à l’AP-HM un algorithme particulier ».
SaaS et le développement durable
Le choix de cette solution en mode SaaS s’explique aussi par la politique de développement durable de l’AP-HP et de l’AP-HM. En effet, le SaaS réduit les ressources matérielles informatiques, optimise l’infrastructure systèmes et réseaux et, par ses applications métier 100% Web, rationalise le bilan carbone lié aux activités d’un établissement. Plusieurs bénéfices sont retirés :
- en favorisant la communication à distance, le SaaS rend les déplacements inutiles ;
- les logiciels étant hébergés, l’installation de serveurs dans l’établissement n’est pas rendue nécessaire, permettant ainsi une économie d’électricité (les serveurs fonctionnent 24 heures sur 365 jours et sont très consommateurs d’énergie) mais aussi de carburant (par l’absence de déplacement de technicien de maintenance) ;
- les données et logiciels n’étant plus stockés localement, les ordinateurs personnels (PC) n’ont plus besoin d’avoir de disques durs. À l’allumage, ils ouvrent un navigateur Internet avec des liens vers les applications et les données. Ils sont ainsi peu consommateurs d’électricité et leurs batteries dépassent des autonomies de 6 heures. Le bilan énergétique est diminué de 80% et favorise de ce fait la gestion de l’énergie.
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