Un gel à l’origine incertaine recouvre des fûts stockés en Belgique.
Electrabel, filiale de GDF Suez, est embarrassée. L’office national belge des déchets radioactifs et des matières fissiles a découvert 42 fûts de déchets radioactifs recouverts d’une substance gélatineuse inconnue et surtout indésirable. Ces fûts font partie des 7300 stockés à Dessel, en Belgique, ces trente dernières années. Une découverte intrigante, d’autant qu’Electrabel peine à la justifier. Son explication sur une réaction chimique de type alacli-silice qui serait survenue dans le béton reste de l’ordre de l’hypothétique. Une tentative d’explication toutefois plausible, les déchets des deux centrales belges Doel et Tihange étant mélangés à du béton et du ciment avant d’être stockés dans des fûts métalliques de 400L. Mais les agences officielles jouent la prudence et n’ont encore officialisé aucune version. D’autant que si celle-ci se vérifie, il restera à expliquer pourquoi une telle réaction, effectivement attendue au bout de plusieurs décennies, est survenue beaucoup plus tôt. Que le peuple belge se rassure tout de même, la matrice en béton serait toujours étanche et ne souffrirait d’aucune fuite.
Ces derniers évènements alimentent les hésitations de la Belgique face à l’énergie nucléaire, et la problématique du traitement des déchets par stockage. Le gouvernement doit en ce moment même se prononcer en faveur d’un plan de stockage en sous-sol des déchets radioactifs à 200m de profondeur. La mise au jour d’une dégradation des fûts pourrait relancer les débats…
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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