Du TCP, un composant toxique d’huile de moteur, peut se retrouver dans le système de conditionnement d’air jusqu’à provoquer des malaises chez le personnel naviguant ou les passagers.
3% des pilotes de ligne présentent une dégradation de leurs performances physique et mentale du fait d’une exposition chronique à des neurotoxiques présents dans l’air respiré à bord de l’avion. Cette estimation inquiétante a été révélée par un rapport du Global Cabin Air Quality Executive. Mais pas de quoi alerter les dirigeants des compagnies, curieusement atones sur ce problème pourtant connu depuis plusieurs années. En 2007, le documentaire « Bienvenue à bord d’air toxique » donnait la parole à Tristan Loraine, un ancien pilote de British Airways, dénonçant cette situation. La même année, le Comittee on Toxicity sollicité par le gouvernement britannique rapportait qu’1% des vols présentaient un incident de fumée selon les pilotes. Les compagnies ont démenti en chiffrant à seulement 0.05% les vols réellement concernés.
Comment l’air des cabines d’avion peut-elle se retrouver contaminée avec des neurotoxiques ? Tout simplement parce qu’il est aspiré par les réacteurs. Ce bleed air est ensuite réchauffé et compressé avant d’être injecté dans le circuit de climatisation, puis à l’intérieur de l’avion. Mais parfois, du fait d’une certaine usure, d’un défaut de maintenance, d’une défaillance technique, de l’huile de moteur peut s’insinuer dans le système malgré les filtres. Or ces vapeurs contiennent des additifs capables d’intoxiquer ceux qui les respirent. Cette intoxication peut être ponctuelle, mais elle peut aussi être chronique. On parle de syndrome aérotoxique, bien qu’il ne soit pas officiellement reconnu.
Le Docteur Michel Mulder, médecin et ancien commandant de bord de la compagnie KLM affirme avoir créé une batterie de tests, dont des tests sanguins, permettant de mesurer le degré de dégradation des performances des pilotes et de prédire combien de temps ces derniers restent en capacité de voler selon leur degré d’exposition aux neurotoxiques inhalés.
En France, en 2012, la sénatrice UMP Colette Giudicelli interpellait la ministre des affaires sociales et de la santé de l’époque sur les potentiels d’intoxication des cabines d’avion du fait d’émanation d’huile moteur et notamment sur la présence de TCP dans le système de conditionnement d’air. Le ministère chargé des transports de la mer et de la pêche avait alors confirmé l’existence du risque, tout en rappelant que le personnel était formé aux protocoles de sécurité, notamment le port du masque à oxygène en cas de contamination de l’air par des vapeurs d’huile de moteurs. Enfin, d’après 2 études menées à bords de plusieurs appareils, dont des Boeing 757 et des BAE 146, il y a bien des « […] composés organiques volatils pouvant provenir de l’huile de moteur ou de cette huile pyrolisée mais en quantité très inférieure aux normes prévues. »
Malgré plusieurs témoignages de pilotes et les risques d’accident de vol, aucune mesure concrète ne semble être prise pour enrayer le phénomène et protéger l’air respiré dans les avions des vapeurs d’huile de moteur.
Et aussi dans les
ressources documentaires :
vous ne dites pas la verité il y a des centaines de personnes et en particulier chez le personnel qui ont du arréter de piloter ou de voler .un reportage est paru ces derniers jour il porte un nom anglais bien entendu
fumet …… et un autre mot les compagnies aériennes sont en procès et connaissenr bien le problème
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE